La séduction dans toute sa splendeur
Créée en 1990, Sinfonia Eroïca a connu un succès international. L’attachement de la chorégraphe Michèle Anne De Mey à cette pièce l’a poussée à la reprendre et la retravailler pour 9 danseurs. La relation homme femme et la séduction sont les thèmes principaux de la chorégraphie.
Le début du spectacle est quelque peu surprenant. Les danseurs sont déjà présents dans la salle. Ils observent le public qui s’installe, puis se préparent tranquillement sur scène. Le décor et les lumières donnent l’ambiance d’une cour de récréation surplombée d’un grand soleil. Tantôt enfants, tantôt adultes, le jeu de la séduction s’opère sans cesse. Cela passe par des sourires, des regards, des jeux (bilboquet, tyrolienne, balle) ou quelques mots. Les couples s’échangent, on ressent la rude concurrence entre les hommes mais une des femmes reste toujours seule. Un couple s’est trouvé, ils repartent ensemble en s’échangeant un baiser. Les corps se désirs puis se repoussent, se mêlent, se démêlent, s’enlacent, se portent majestueusement dans une danse relativement aérienne. La hauteur, le vertige et le vide sont très présents, non seulement par les portés mais aussi par une femme qui se laisse glisser en s’accrochant à une tyrolienne plusieurs fois pendant le spectacle. La scénographie renforce le côté ludique et dramatique de la chorégraphie.
On assiste non seulement à la danse mais aussi au non dansé. Les acteurs entrent et sortent de scène mais sont presque toujours visibles des spectateurs. Lorsqu’ils sortent de leur partie dansée, ils se retrouvent comme « hors champ », leur attitude change radicalement, comme s’ils étaient invisibles du public, ils se désaltèrent, s’épongent le front et échangent quelques mots. Tout au long du spectacle, l’alternance des duos, des chorégraphies de groupe et la musique symphonique procurent une énergie et un rythme soutenus jusqu’à la fin. Les phrases musicales s’accordent parfaitement avec les phrases chorégraphiques. Le final est éclatant, les danseurs se défoulent dans une bataille à coup de seaux d’eau suivie de joyeuses glissades sur une scène transformée en patinoire. Comme le déclare une spectatrice en sortant, Sinfonia Eroïca est « un spectacle qui fait du bien ».Tantôt enfants, tantôt adultes, le jeu de la séduction s'opère sans cesse
Chloé Cartier-Santino
Crédit photo : Leon
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