
Free parties : la déclaration simplifiée, une alternative aux restrictions de 2001
Un projet novateur proposé par la marne
Depuis 2001, pour tout rassemblement allant au delà de 500 personnes un dossier classique correspondant à une demande d’autorisation, est exigé par les préfectures. Le problème : Le délais de dépôt est de deux mois minimum et oblige les organisateurs à disposer d’un médecin urgentiste et d’un dispositif lourd. "Cela veut dire autant de contraintes pour 1500 personnes que pour 5000 et ce, pour tout rassemblement quel qu’il soit s’ il est supérieur à 500 personnes" explique Ludovic Henriet, du sound Echosystem, à l’origine de la déclaration simplifiée.
Qu’est ce que la déclaration simplifiée ?
Pour une teuf à 1500 personnes les besoins en terme de sécurité sont moins importants que pour 5000 personnes, donc on propose, une déclaration qui répondrait à un cahier des charges précis pour 1500 personnes. Cette déclaration n’implique pas l’obligation de la présence d’un médecin puisqu’après test on se rend compte que des secouristes suffisent. On souhaite aussi ramener le délais de déclaration à deux semaines au lieu de deux mois. Nuance très importante : le dossier classique est une demande d’autorisation, alors que nous souhaiterions que ce soit seulement une déclaration.
Comment l’avez vous mise en place et quelles informations comporte t’elle ?
Nous avons simplement réécrit et adapté à la réalité de l’organisation la demande d’ autorisation prévue par la loi. Cette déclaration est un papier très simple sur lequel figure tout d’abord, la date et le lieu, les noms des organisateurs et celui du propriétaire des lieux. Ensuite on y trouve le détail des secours, de la prévention mise à disposition et ceux du plan d’accès, .
Hormis, le fait qu’elle vous facilite les choses, qu’apporte telle de plus ?
D’une part, elle permet à la gendarmerie de ne pas mobiliser des effectifs supplémentaires et d’autre part, elle donne aux autorités un droit de regard sur la soirée, ce qui n’est pas le cas quand celle ci sont interdites. Cette déclaration permet aussi de limiter les frais du contribuable, on règle ainsi la question de "qui paye","combien ça coûte" Comme tout est prévu pour que ça se passe bien, il n’ y a pas besoin d’examen ni d’accords, pas besoin de dispositif spécial supplémentaire. C’est donc une économie pour l’Etat. En d’autres termes, cette déclaration simplifie les choses pour tout le monde. C’est moins de responsabilités pour les autorités et plus d’ autonomie pour nous et aussi la permission de perpétuer un mouvement qui à force de répressions s’éssouffle. C’est une sorte de solution qui arrange tout le monde
Et au niveau des stupéfiants ?
ça reste un point de désaccord, on veut bien faire de la prévention mais pas la police. Si la drogue est déjà sur le territoire c’est leurs responsabilités.
Pourquoi les raves ne sont elles pas vraiment affectées par ce problème de dossier ?
Tout simplement parce que l’effectif des free parties est bien moindre et parce qu’ en extérieur il n’y a rien ou très peu de choses qui rassemblent plus de 500 personnes. Les seuls qui le font, ce sont des organismes comme les festivals qui font des dossiers au moins un ans auparavant et pour qui ce n’est pas gênant. Pour simplifier on peu dire que ça ne concerne plus les raves vu que les vraies free sont maintenant en petits comités privés. Dès que l’on passe sur du gros effectif au niveau public, on se met automatiquement en "mode rave" vu que les frais sont plus importants.
Quelles sont les perspectives pour cette charte ?
Pour l’instant c’est en stand by puisque dans la marne personne ne s’en occupe plus. C’est pour ça que l’on va aller directement au ministère avec les bretons. Dans la Marne, les "gros sons" se calment on est quasiment les derniers à faire encore des gros truc ici. le "mouvement est retourné dans l’underground". C’est pour empêcher ça qu’il Il faut qu’on aille au bout de cette démarche car tôt ou tard, on aura les mêmes problèmes et qu’a l’heure actuelle il est nécessaire de différencier les niveaux. Nous voulons faire des Sounds de plus de 500 personnes mais pas de raves de 5000 n’ont plus. Pour la mise en place, la balle est dans le camp de l’état maintenant. On a présenté un projet sérieux et viable reste maintenant à ce que l’état le signe
Propos recueillis par Hélène TAMALET
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