Mix City : un décollage intermusical
Savant mélange d’orgue hammond, de samples, de contrebasse, de batterie et de scratches, Mix city nous a littéralement téléportés hors de tout lieu et de tout temps lors du festival Nantes by Fac. Laissez-vous entraîner par ces savoureux arrangements d’électro-jazz et découvrez un voyage musical plein d’originalité et de surprises. Groovy à souhait !!
D’un genre particulièrement décalé, Mix city nous révèle un univers à la fois électro et instrumental où les spectateurs se transforment en spationautes de la galaxie musicale. Rencontre avec Jean Patrick Cosset, instigateur de l’expédition, dont on peut également apprécier les compositions seventies dans le Grand Groove Orchestra.
Les musiciens de Mix City s’expriment dans divers styles musicaux mêlant jazz, funk, jungle ou même hip-hop. Comment expliquez-vous cette rencontre singulière ?
J.P Cosset : « C’est la curiosité et le fait de se connaître entre musiciens qui donne l’envie de faire des choses avec des gens que l’on apprécie. Je crois que lorsque l’on est musicien on s’intéresse à tout ce qui se fait musicalement et ce qu’il est possible de faire. C’est finalement quelque chose qui vient très naturellement. »
Le rendu de tous ces mélanges et arrangements vous donne un style très particulier. Comment est-ce que vous-mêmes vous vous définissez musicalement ?
J.P Cosset : « C’est une musique originale au niveau des compositions. Personnellement j’ai une certaine vision de la musique qui est évolutive comme par exemple le rock progressif. Pour Mix city c’est une sensibilité qui vient plutôt du jazz et du funk mais qui s‘attache aussi à l‘électro puisqu‘il y a pas mal de samples et de scratches. C’est avant tout une musique évolutive. »
Votre musique nous transporte dans un univers un peu fantastique. Est-ce par le choix d’un thème ou d’une ambiance que vous trouvez l’inspiration ?
J.P Cosset : « Quand j’écris un morceau je cherche de nouvelles idées, mais c’est vrai que j’aime bien tout ce qui est décalé, tout ce qui casse les évidences et les clichés. J’ai aussi une vision un peu narrative de la musique. J’aime que les morceaux de musique instrumentale racontent une histoire et nous emmène dans une ambiance, dans un climat. C’est là que l’imaginaire travaille et c’est aussi pour ça qu’à une époque j’ai pas mal travaillé avec des musiques de film dans Mix City, ce qui souligne ce côté un peu fantastique, un peu psychédélique. »
Et pour les choix des titres, comme le morceau que vous avez appelé Kangourou ?
J.P Cosset : « Tout dépend de ce que la musique m’évoque mais il n’y a rien de très sérieux. Là aussi ça rend compte de ce coté un peu décalé. »
Pensez-vous continuer à faire uniquement de l’instrumental ou avez-vous déjà songé à introduire des voix ?
J.P Cosset : « On a déjà fait des collaborations avec des chanteurs mais qui n’ont pas été enregistrés. C’est vrai que pour l’instant je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied, mais je suis très intéressé par les personnes qui rappent, qui slament ou qui font ce genre de choses, car je suis assez fan. »
Propos recueillis par Solenne Legeay.
En complément : Une démonstration d’orgue hammond par Jean-Patrick Cosset, organiste de Mix City et du Grand Groove Orchestra, où l’orgue devient vaisseau spacial et Jean-Patrick homme-orchestre... Une capsule sonore réalisée par Anne-Marie à écouter ou télécharger sur le site d’Histoires d’Ondes : vers le lien.
Bloc-Notes
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