Scopitone : Gong Gong au Top des bonnes vibrations.
Un duo devenu quatuor au profit d’une musique mise en image. Une création Scopitone.
Samedi 20h30 : Le chapiteau est bien rempli. Sur scène : une batterie, une contrebasse et un tas de machines. Le groupe originaire de Nantes et de Poitiers fait découvrir à un public ravi et déconcerté un set plein de magie, à mi-chemin entre l’ Electro et les musiques acoustiques. Le tout est illustré par une scénographie inédite, inventive et évolutive.
Que nous avez-vous concocté pour ce soir ?
Nous présenterons la version finale du projet artistique sur lequel nous travaillons avec les deux vidéastes-machinistes : Pierre Legall et Laurent Rouvray. Nous avons créé une scénographie et une musique nouvelle qui, tout en étant complémentaire, se construit sur scène en temps réel. En mars dernier, on avait présenté une esquisse au centre culturel du Confort Moderne à Poitiers. Le final est pour Scopitone : les Vjs vont créer un décor abstrait et onirique en fonction des rythmes de composition et des fréquences émises par les instruments ou les machines. Le plus de cette scénographie est apporté par le choix de supports variés et novateurs. Durant le concert, les projections se font sur des tissus, des miroirs et des rétroviseurs !
Comment définiriez-vous votre musique ?
Notre musique est répétitive et évolutive. Tout au long d’ une chanson, on laisse un rythme rassurant auquel on peut se raccrocher et progressivement, certains autres sons viennent s’ y ajouter. C’est une musique dans laquelle il se passe des choses, c’est pour cela qu’ à la première écoute, notre oreille ne détecte pas forcement tous les détails. On invite le public à prendre le contre-pied de son écoute habituelle et instinctive. Notre musique est à la fois une musique contemplative, planante d’écoute et une musique ludique et dansante. Le but ultime étant de créer des univers différents tout en essayant de garder le fil.
Comment travaillez-vous ?
En fait on n’a pas vraiment de rôles attitrés. Jean Christophe et moi travaillons ensemble depuis 13 ans et on s’organise en fonction de nos envies. Je peux être au sampleur comme derrière ma contrebasse et inversement. On n’ a pas de lois ou de limites. Tout le concert est mobile et se fait en temps réel, c’est une certaine prise de risques, mais c’est aussi ça qui rend le spectacle vivant car chaque concert est différent. On ne veut pas faire de la musique lisse et linéaire, mais plutôt créer un dialogue brassé entre deux musiciens et deux videomakers. En fonction des différentes influences musicales et brides de sons avec lesquelles nous travaillons, on modèle, un peu comme en sculpture, notre musique, en ajoutant ou en retirant ce qui nous intéresse. C’est toute la magie de la musique.
Comment voulez-vous que l’on écoute votre musique ?
Nous voulons que chacun se fasse sa propre interprétation, c’est une musique qui fait voyager et qui nécessite une écoute particulière car elle n’a pas de sens préétabli. C’est la même chose en ce qui concerne les images, tout est mouvant et instinctif. A vous de jouer de cette rencontre entre deux univers.
D’où vous vient le nom Gong Gong ?
Il provient à la fois de l’instrument bien connu,le Gong, qui est un instrument que l’on affectionne particulièrement car c’est une percussion à base d’ harmoniques, ce qui permet d’obtenir un son aux multiples résonances. Mais notre nom nous vient également de l’histoire ancestrale et mythique d’un duo de Chinois maladroits, qui avaient renversé le pilier qui reliait le ciel à la terre. A la suite de cet événement malhabile, ils se firent exclure du monde des dieux : l’équilibre était rompu, la nature déboussolée. Ceci en fit les responsables directs des catastrophes naturelles sur terre : tornades, ouragans, raz de marée..
Vos futurs projets ?
On sort notre premier album "Laughing with the moon" le 2 octobre 2006. Il est produit par F COM. Le samedi 29 juillet 2006, on sera au festival des trois éléphants et le 15 octobre prochain à Londres pour le festival Fertilizer.
Propos recueillis auprès de Jean Christophe et Thomas par Hélène TAMALET
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