Un voyage à portée de main avec les Orientales
Niché dans le petit village de Saint Florent le Vieil, le festival Les Orientales a embarqué les spectateurs pour un beau et grand périple à travers les musiques de l’Orient et de l’Asie. Un festival unique qui n’a rien à envier à l’effervescence des musiques actuelles.
Le Festival "Les Orientales" a offert un panorama complet de musiques du monde. Initiés ou simples curieux auront découvert ou redécouvert des sonorités et des rythmes différents venus d’ailleurs. Des sons émanant d’instruments traditionnels plus atypiques les uns que les autres. Au cœur de cette petite bourgade, artistes indiens, cambodgiens, turcs ou encore japonais ont apporté leur culture et leurs traditions pour le simple bonheur d’un public très réceptif.
Une ambitieuse programmation
Alain Weber, chargé de la direction artistique du festival, a dégoté, grâce à un long travail de plusieurs mois, quelques magiciens. Au travers d’une programmation ambitieuse et pointue, « les Orientales » s’impose comme une manifestation éclectique et originale.
On a remarqué la présence de l’illustre clarinettiste Selim Sesler et ses musiciens turcs. Ils nous ont guidés, pour l’avant-dernière soirée du festival, au cœur d’Istanbul, s’adonnant à mélanger musique électro et musique traditionnelle, accompagnés d’une danseuse Rom. Les Orientales sont l’occasion de découvrir des chants ancestraux qui se perpétuent au fil du temps, comme ceux de Shin Shin Nanguan, considérée, à Taïwan, comme l’interprète la plus talentueuse du style Nanguan.
L’initiation au profit de la découverte
Les Orientales sont aussi l’occasion unique d’approcher des instruments traditionnels. Grâce à des cours d’initiation, le public a découvert des méthodes de chants, ou encore des instruments intrigants tels la guimbarde. Trois ateliers ont été proposés pendant les deux week-ends. Les cours de guimbarde se pratiquent peu en France. Sylvain Trias a appris l’utilisation de cet instrument au gré de rencontres lors de différents voyages et l’un de ses professeurs habite au Rajasthan. Les deux autres ateliers ont consisté en une initiation au chant diphonique, qui est une technique vocale dispensée par Tserendavaa, un maître en la matière, et l’autre à l’écriture.
« Les Orientales » est un festival interculturel, voire multiculturel. Une occasion trop rare d’entendre d’autres sons, de côtoyer des artistes d’Orient et de s’ouvrir à leur culture.
Adeline Moreau
Bientôt :
A écouter : Interview de M. Chhem-Kieth Savary, photographe et webmaster au sein de l’Association Apsara Arts, et de M. Chhay Sopha, directeur.
A écouter : illustrations sonores possibles et imaginables de la pratique de guimbarde par Sylvain Trias.
Bloc-Notes
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