Une minute au festival Scopitone avec le Haïku festival
Les plus courtes sont les meilleures.
Sélection de 200 films d’une minute chacun, le Haïku festival investit l’écran de la Patinoire à plusieurs reprises lors du festival Scopitone. Les ambiances des oeuvres diffusées sont étonnement variées, les réactions du public très vives. Du rire à l’effroi. De l’attendrissement au dégoà »t.
Rencontre avec Anouk, membre de l’association Videozarts, en charge de l’organisation du Haïku festival.
Raconte-nous un peu la création de l’association et ses motivations...
Videozarts existe depuis 1997. Ses principales activités sont la diffusion et la production de films. Depuis 3 ou 4 ans, comme les artistes ont moins de difficultés pour la diffusion de leurs oeuvres, nous nous sommes principalement concentrés sur la production. Il y a une réelle demande en termes d’aide technique et financière ! Nous organisons des manifestations ponctuelles, comme en 2002 avec No foot last night, grâce auxquelles nous bénéficions de visibilité plus large -comme par exemple sur les écrans de la ville de Nantes, ou encore au Palais de Tokyo à Paris.
Vous êtes également à l’initiative du Haïku festival...
Oui. Nous avons lancé un appel à projet, mais aussi réalisé de la production. Cette année, nous avons produit 18 films. 6 artistes sélectionnés en ont profité et présentent 3 oeuvres chacun. Jules Guérin, par exemple, qui avait ouvert l’année dernière le festival, va diffuser ses 3 films ce soir, tous produits par Videozarts. A chaque fois, cela peut être une série, ou bien 3 films indépendants.
Pourquoi avoir choisi un format aussi court que le 1 minute ?
En festival, les gens vont et viennent, zappent de scène en scène : c’est donc un format adapté. Et puis, le 1 minute s’impose de plus en plus, avec des festivals dans le monde entier. C’est une forme concentrée qui représente à la fois un geste, une image, un sentiment. Mais c’est un exercice difficile, sur lequel ne sont pas forcément à l’aise tous les artistes... Suite à la première édition du festival, nous avons été frappés par la poésie qui se dégageait des oeuvres. C’est comme cela que nous avons trouvé le terme Haïku, en référence à cette forme de poésie japonaise.
Le Haïku festival est-il bien reconnu aujourd’hui ?
Pour l’instant, le Haïku Festival est le seul festival de 1 minute sur la France, donc forcément il est reconnu, notamment auprès des institutions. Et puis, Videozarts existe tout de même depuis 10 ans. Cette année, nous avons reçu pas moins de 500 films.
Parmi lesquels il a fallu en choisir 200 que nous allons regarder ce soir...
Oui. Et comme le style du 1 minute est assez visuel et peu narratif (l’art vidéo est à mi-chemin entre les Arts Graphiques et le court métrage), il a fallu agencer les films de manière thématique et cohérente...
Propos recueillis par Claire ROBIN.
Prochaine diffusion du Haïku Festival à Angers, au festival Premiers Plans.
Plus d’infos sur le site de Videoz’arts
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