Jean-Loup Trassard, l’affà »teur de mots
Quand le travail des mots rime avec celui de la terre
On pourrait qualifier Jean-Loup Trassard de poète de l’agriculture. C’est que l’auteur, fervent amoureux de la terre de Mayenne, a consacré la plus grande partie de son Å“uvre à transformer en mots, en matière poétique, le travail des champs. Le 10 mai, au Pannonica, le poète s’est livré à une lecture publique de quelques-uns de ses textes.
Jean-Loup Trassard façonne, affûte, laboure la langue. Chacune de ses œuvres est la trace matérielle de ce renouvellement de la matière verbale : comme il le dit lui-même, il doit chaque fois « chercher » sa langue. Si un travail des mots aussi minutieux peut lui valoir le nom de poète, les choses ne sont pas aussi simples pour l’auteur : il préfère naviguer entre les genres, jouer sur les marges. Sans se soucier des appellations ni des classements, l’écrivain s’attache à rendre, à travers ses textes, son amour de la chose rurale, de la terre cultivée.
Durant le lecture publique du 10 mai, organisée par la Maison de la Poésie, Jean-Loup Trassard a lu un extrait d’"Archéologie des Feux" et de "La Déménagerie". C’est ce dernier extrait qui est présenté ici en document sonore, tel qu’ont pu l’entendre les auditeurs présents ; le cadre du texte se situant au Néolithique, la langue se fait rugueuse, âpre. La voix très particulière du poète, semblant par moments issue du fond des âges, contribue à donner à ce texte une résonance ancienne, comme surgie de la nuit des temps...
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses