Pauline Croze, la douce tourmentée
La jeune chanteuse à la voix rauque a toujours pensé à la scène même si c’est au théâtre qu’elle pensait s’illustrer. A vingt sept ans elle affirme ces différentes facettes, déterminée, engagée, un brin féministe dans ses textes, elle se revendique humaniste et en quête d’identité. Sur scène, elle apparaît fragile et réservée. Impression confirmée en interview où la demoiselle ne parle d’elle que brièvement. Vraie timide ou pressée par le temps (10 minutes d’interview au téléphone) ?
Vous avez mis quatre ans à sortir votre premier album éponyme, ça a été difficile ?
Je ne considère pas avoir beaucoup galéré. Pendant deux, trois ans j’ai joué avec quelques musiciens dans des bars avant de préparer mon album. Ca ne me parait pas énorme, en trois quatre ans, tout est allé très vite.
Vous semblez être une rêveuse, petite vous rêviez d’être chanteuse ?
Quand j’étais petite je ne pensais pas forcément à la chanson...mais plutôt au théâtre. Je rêvais d’être sur les planches mais davantage comme comédienne.
Avez-vous encore des rêves ?
Oui ! Sortir un deuxième album, trouver le temps d’écrire de nouvelles chansons. J’aimerais avoir une grande maison avec pleins d’instruments et un studio d’enregistrement.
Qu’est qui inspire votre musique ? Vous faîtes souvent référence aux déceptions amoureuses dans vos textes.
Ce n’est pas ma principale source d’inspiration. J’aime parler de la condition de la femme, d’une quête d’identité... Je m’intéresse par-dessus tout aux gens, c’est mon coté humaniste, et au devenir des jeunes.
Quels univers musicaux vous ont inspiré ?
Quand j’avais quatorze ans, j’écoutais Kezia Jones, Led Zeppelin, Jimmy Hendrix, Franck Zappa. Puis j’ai eu une période semi-métaleuse. J’écoutais des groupes comme Deftones. En fait je suis passée par pleins de phases différentes. Après j’ai écouté beaucoup de reggæ, de musiques africaines mais aussi du jazz avec Billy Holiday. Et plus récemment je me suis mise au Flamenco.
Vous sentez vous proche de la nouvelle scène féminine française ?
Je me sens plutôt proche de Camille dont j’ai fait la première partie. Elle donne un coup fouet à la musique française avec des phrasés différents. Elle essaie de nous faire groover et de jouer avec les mots.
A part Camille, avec qui avez-vous aimez jouer ?
Avec M ! Je me sens proche de lui au niveau de la rythmique et de l’émotion. C’est une vraie bête de scène... nous le sommes tous à notre façon.
Quelles sont les bonnes et mauvaises critiques à votre égard qui vous ont marqué ?
Heu... J’aime qu’on dise de moi que je suis sincère. Quant aux mauvaises critiques, on a parlé de mon album en terme de "variété déchirée". C’est vraiment péjoratif... Dans la variété il y a de bonnes et de mauvaises choses. Il faut essayer de décoller cette étiquette dévalorisante, c’est à nous de la faire évoluer.
Propos recueillis par Nathalie LANDAIS.
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