
Festival Hip OPsession - Reportage
Sur la route : dans les coulisses d’Hip OPsession
Dans un festival, les bénévoles sont considérés comme particulièrement essentiels. À Hip OPsession, les bénévoles qui participent à l’organisation de l’événement sont membres de l’association Pick Up Production. Voici (une partie de) leurs histoires.
Il a 22 ans, des Nike Air Max noires aux pieds et une snapback Hip OPsession sur la tête, avec le t-shirt assorti sous sa veste. Sébastien Laurent est bénévole sur le festival Hip OPsession depuis deux ans. Sa première mission pour l’édition 2016 : des allers-retours (runs entre les hôtels et l’aéroport pour aller chercher danseurs et DJs qui participent aux journées de battles de danse. Entre attente et moments de rush, voici un aperçu de la journée de Sébastien.
12h48 : lieu unique
« Je vais partir à l’aéroport pour aller chercher des danseurs et un jury. Mais en fait, j’ai déjà fait un run à 11h pour dépanner. »
Pour son premier tour de l’après-midi à l’aéroport Nantes Atlantique, Sébastien n’est pas trop stressé. « Le seul problème qu’il pourrait y avoir, c’est peut être des embouteillages. » Au retour, il accueille les nouveaux arrivants à l’hôtel juste à côté du lieu unique où se tient la compétition.
« Ça s’est bien passé, à part quelques retards d’avions. C’est un peu speed comme journée, mais c’est sympa. »
16h04 : Hôtel Ibis
Pas le temps de souffler. Sébastien reprend le minibus garé devant l’hôtel pour son deuxième run, toujours à l’aéroport.
Dans le van, c’est le mix de Dj One Up Et Dj Freshhh Catch your breaks #2 qui passe dans les haut-parleurs.
« C’est sûr que ça me change, d’habitude je conduis une Clio ! », s’amuse Sébastien. Arrêté à un feu rouge, il se retourne et découvre un clavier d’ordinateur sous la banquette. Il passe un coup de fil. Le clavier devrait être au lieu unique. Rapidement, Sébastien retrouve Jordan, un chargé de production qui attend à quelques centaines de mètres de l’aéroport, et lui donne le clavier. Problème résolu.
Arrivé à l’aéroport, l’attente commence pour Sébastien. Des retards d’avion sont encore de mise, notamment le vol en provenance de Londres qui amène DJ Andy Smith et Lilzoo.
Les danseurs arrivent les uns après les autres dans le hall de l’aéroport Nantes Atlantique.
La première arrivée, c’est Bgirl Mess, qui vient de Russie.
Arrivent ensuite Dj Nobunaga et Wesley, tous deux Hollandais.
Le dernier à arriver, c’est John Johnson, qui lui vient de Lyon.
17h12 : Aéroport Nantes Atlantique
L’avion en provenance de Londres n’arrive toujours pas. Chacun tue le temps à sa façon. Bgirl Mess recharge son téléphone et tente de capter la wi-fi de l’aéroport. John Johnson sort prendre l’air un moment. DJ Nobunaga et Wesley achètent de quoi grignoter.
Pendant que Sébastien multiple les coups de téléphone et les SMS.
Entre-temps un autre bénévole est arrivé. Mathieu et Sébastien échangent leurs runs. DJ Nobunaga joue le soir-même, et doit faire ses balances de son au plus vite. Bgirl Mess, DJ Nobunaga, Wesley et John Johnson repartent donc avec Mathieu.
Sébastien attend désormais le vol de Londres, mais aussi ceux de 17h45 venant de Paris et Marseille. Lilzoo arrivera finalement plus tard dans la soirée à la gare.
18h01 : Aéroport Nantes Atlantique
Presque une heure après son arrivée à l’aéroport, Sébastien repart enfin. Cette fois, il a à son bord deux DJs et deux danseurs.
Dj Andy Smith vient d’Angleterre.
Quant à Dj Keysong, il arrive de Marseille.
Enfin, il y a Den et Gimnast, deux Bboys ukrainiens.
18h30 : Hôtel Ibis
Arrivés à l’hôtel, chacun effectue son check-in et signe les autorisations de captations vidéo ainsi que l’attestation de responsabilité pour l’hôtel. DJ Andy Smith s’applique. Dans le tote-bag nominatif pour tous les participants : les papiers à signer, un t-shirt du festival, une canette de Red Bull, un plan de la ville, des bracelets accréditation et coupons-repas.
Le prochain run de Sébastien est prévu pour 22h. D’ici là, il a le temps de manger et de profiter un peu des battles.
Mais il lui faut déjà repartir à l’aéroport et y attendre trois danseurs et une membre du jury de la deuxième journée de battles. Et les avions sont toujours en retard.
23h15 : Hôtel Kyriad
Sébastien arrive avec trois danseurs russes. C’est le dernier accueil qu’il effectuera de la journée.
23h31 : Fin de la journée de bénévole pour Sébastien.
Juste le temps de s’installer deux minutes dans les fauteuils à l’accueil de l’hôtel, pour faire le bilan de cette première journée. Même lorsque Sébastien se pose après sa dernière mission, il joue encore avec des crayons, fait tourner une enveloppe entre ses doigts. Le rythme soutenu de sa mission ne l’a pas encore quitté.
Alors, quelle était sa plus grosse galère ? Les retards d’avion, sans hésiter. « Dans l’après-midi notamment, il y a eu beaucoup de retards. » Sans compter les petits tracas habituels propres aux voyages en avion. « Il y en a un, ses bagages n’arrivaient pas non plus... tout à l’heure aussi, il y en a un qui était censé arriver à 20h45, finalement c’était 21h30, et enfin 22h30. À 22h30 je ne le voyais toujours pas arriver. Pourtant, c’était marqué "avion atterri", et il n’y avait presque plus personne. Il n’est sorti qu’à 22h50. »
C'était très cool, mais un peu fatigant
Malgré toute cette agitation et tous les imprévus, Sébastien est plutôt content de sa journée. Un peu fourbu, mais content. « C’était très cool, un peu fatigant quand même, avec les différents allers-retours, il faut s’occuper des gens, et puis avec tous les retards qu’il y a eu... c’est prenant ! »
Il se lève et vérifie les messages sur son téléphone. Il sort les clefs du minibus de sa poche, toujours des papiers à la main. Il faut aller déposer le minibus non loin du lieu unique, pour qu’il soit prêt à partir pour demain matin.
23h44 : Dernier départ de l’hôtel
Il glisse quelques mots avant de repartir. « Ça m’a bien plu, oui, je recommencerais bien ! » Et ça tombe bien. Car dans quelques heures, il sera de nouveau sur la route. « Demain matin, j’ai un run à 11h, pour aller chercher un danseur à l’hôtel pour l’emmener à l’aéroport parce qu’il repart », conclut-il avec le sourire. Il trouvera aussi le temps de profiter des dernières battles de la soirée.
Reportage : Marie Jousseaume
Photos : Mourad Ghanem
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