
Hip OPsession 2016 - Entretien
Le maestro Oxmo
Dans le rap français, il fait figure de patron. Son dernier album "La Voix Lactée" est sorti le 13 novembre dernier, et le moins qu’on puisse dire, c’est que la musique d’Oxmo Puccino fait toujours autant plaisir. Il sera en concert au Stéréolux le 21 février prochain dans le cadre du festival Hip OP Session. L’occasion de lui poser quelques questions.
Il fait partie des modes qui ne passent pas, et deviennent des incontournables d’une garde-robe musicale. Oxmo Puccino a largement laissé son empreinte sur le rap français avec des albums comme Opéra Puccino en 1998 et Lipopette Bar en 2006. Avec La Voix Lactée en 2015, Oxmo revient fort, et propose une Slow Life alléchante à toutes les oreilles qui veulent bien se poser le temps d’un album. Avant sa venue en terre nantaise, le boss du rap a accepté de nous parler de son album et de la nouvelle génération rap 2.0. « Musique, maestro ! »
Fragil : Sur le festival Hip OP Session, vous passez le même soir que Georgio et Easy. Que pensez-vous de ces deux artistes ?
Oxmo Puccino : Je me tiens forcément au courant de tout ce qui se passe dans le rap, par curiosité et par professionnalisme. Georgio c’est la star du moment ! On s’est rencontrés via Twitter, on se croise souvent, par exemple il m’a fait le plaisir d’accepter mon invitation à un remix de mon titre Slow Life. Easy je connais peu mais je sais que le projet est porté par Pepso Stavinsky qui est un artiste dont je respecte sincèrement la démarche.
Fragil : On peut dire que ces deux artistes font partie de la nouvelle génération du rap français. Quel est votre rapport avec tous ces artistes et votre avis sur cette nouvelle génération ?
O. P. : Les "c’était mieux avant" à toutes les sauces m’agacent. Les esprits passéistes sont à l’ouest et manquent d’ouverture. Le rap français n’a jamais été aussi varié et c’est en partie grâce à cette nouvelle génération qui se bouge pour faire avancer les choses !
Le rap français n'a jamais été aussi varié
Fragil : Pensez-vous que les médias numériques, internet et réseaux sociaux, soient importants aujourd’hui pour la musique et plus particulièrement pour le rap ? Pourrait-t-on s’en passer ?
O. P. : Les réseaux sociaux sont un lieu d’échange privilégié avec mes followers ! Ils sont d’une importance capitale mais l’essentiel reste de faire de la bonne musique et de la partager dans le monde réel, sur scène, là où tout prend son sens.
Fragil : Comment définiriez-vous votre dernier album La Voix Lactée ? Quelle serait sa différence avec les précédents ? Sa continuité ?
O. P. : C’est un album d’exploration musicale avec le magicien Renaud Letang, réalisé dans une seule quête, celle du plaisir. Celui que nous avons pris en le produisant et celui que nous espérons partager sur scène lors de la tournée. J’ai toujours été dans la recherche de nouveaux sons. Cet album est plus synthétique que les précédents, plus lumineux aussi. On vit des heures sombres, on a besoin d’un peu de chaleur humaine, d’humour et d’énergie positive. À chaque nouvel album, je redémarre à zéro avec pour objectif de continuer à apprendre, à me surprendre et à étonner ce public fantastique qui me suit avec un amour puissant et sincère depuis 20 ans.
Fragil : Comment définiriez-vous la culture hip-hop ?
O. P. : C’est une culture influente, vivante et indispensable. Elle est aujourd’hui présente sous tant de formes différentes que ceux qui la rejettent vivent sûrement dans un monde parallèle.
Propos recueillis par Marie Jousseaume
Photos : Vincent Desailly
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