
Hip OPsession 2016 - 12ème édition
Le son hip-hop sous toutes ses formes
Nantes va bouger la tête en mode hip-hop du 11 au 27 février prochain : le festival Hip OPsession fait son retour. Et il y a du beau monde.
C’est la 12ème édition pour le festival Hip OP Session, organisé par l’association Pick Up Production. 42 événements en 2 semaines, sur une vingtaine de lieux dans l’agglomération nantaise. Un programme chargé, donc. Concerts, spectacles, battles de danse, exposition... c’est une culture hip-hop protéiforme qui sera mise en valeur, comme l’affirme Guillaume David, chargé de communication de Pick Up Production : « La richesse du festival, c’est qu’il est pluridisciplinaire. On a l’ambition d’avoir une programmation ouverte et éclectique avec un vrai souci d’exigence artistique, que ce soit dans la musique, la danse ou les arts visuels. » Pour preuve, l’ouverture du festival se fera le 11 février à l’Atelier, avec le vernissage de l’exposition Blue Point.
C’est d’ailleurs l’une des spécificités de cette édition 2016, pour Nico Reverdito, le directeur et programmateur de Pick Up. « On avait vraiment envie de remettre en avant le graff, avec une création in situ à l’Atelier. De la même façon, cette année marque le retour de la création chorégraphique, qui est trop rarement mise en valeur. » Ainsi, cinq spectacles sont proposés,comme Seul à sol de la compagnie Engrenage au TNT ou Rock it Daddy de la compagnie S’poart à l’Odyssée.
Cette année, la tête d’affiche des concerts, c’est Oxmo Puccino, qui passera le 21 février à Stereolux. Sans oublier les petits nouveaux qui explosent dans le rap français cette année : Big Flo et Oli, le 20 février également à Stereolux. Des artistes internationaux sont attendus dans les salles de concert nantaises : le Londonien Jay Prince ou encore les groupes new-yorkais Onyx et Doppelgangaz.
Parmi les incontournables du festival, on trouve évidemment les battles de danse, qui auront lieu le vendredi 12 et le samedi 13 février au lieu unique. À ne pas rater, le spectacle sera au rendez-vous : pas moins de 180 danseurs vont s’affronter en deux jours. Au Grand T, ce sera la compagnie Accrorap qui produira son spectacle The Roots du 23 au 26 février.
Et les bénévoles, ils en pensent quoi ?
Dans l’association Pick Up Production, chacun a son coup de cœur. « Ce que j’attends le plus, c’est les battles, moi ce que je préfère c’est la danse », explique le président de l’association, Sébastien Marqué. Avec sa casquette des New-York Yankees, il a vu les débuts de Pick Up et du festival. « Pour moi, le temps fort, ce sera les soirées au Ferrailleur, avec un petit côté ambiance hip hop à la new-yorkaise, de la sueur et de la chaleur ! » ajoute-t-il.
Théo est venu de Paris tout exprès afin d’être bénévole sur le festival, pour la première fois. « J’ai découvert le festival sur Internet il y a un mois. Sur Paris, il y a aussi des trucs, mais ça me paraissait intéressant de venir ici pour faire partie des bénévoles ». Il feuillette le programme. « Ceux que je veux vraiment voir, c’est Onyx, Oxmo et Demi Portion. Ce sont vraiment ceux que j’aime le plus. Mais j’aime le hip-hop en général, donc le reste j’aime aussi. Mes temps forts, clairement, ce sera Onyx et les battles. Avant je dansais un peu et j’ai déjà participé à des battles, j’attends ça avec impatience ! »
Et il n’est pas le seul à plébisciter les battles de danse. Pour le directeur du festival, Nico Reverdito, et pour Guillaume David, même son de cloche. Et Sébastien Laurent, bénévole depuis 2 ans, de rajouter : « Les battles, souvent, j’y suis en tant que bénévole. C’est génial, l’ambiance est folle, je suis direct tombé sous le charme ». Tout le monde est d’accord au moins sur une chose.
Pour les coups de cœur musicaux, les avis sont plus partagés
Par exemple, c’est globalement la scène anglaise qui a tapé dans l’œil de Pierrick Vially, le chargé d’action culturelle de Pick Up. « Ils ne passent pas le même soir, mais Jay Prince, Lady Leshurr et Ocean Wisdom sont la preuve que l’on n’a pas forcément besoin d’aller au fin fond des US pour avoir de la qualité. » Et le temps fort ? Pierrick n’hésite pas. « Le concert chansigné de Radikal MC et Laëty. C’est une aventure humaine qui s’est construite depuis six mois. Et c’est une création originale pour le festival, on espère que ce projet pourra vivre plus longtemps. »
On n'a pas forcément besoin d'aller au fin fond des US pour avoir de la qualité
Le communiquant de l’équipe de Pick Up, c’est Guillaume David. Et son préféré, c’est Tito Prince : « Il a un son très actuel, et un discours positif et lumineux, un peu différent des autres rappeurs. »
Casquette noire enfoncée sur la tête, Sébastien Laurent est non seulement bénévole mais aussi, festivalier depuis trois ans. Un habitué donc. « Mon coup de cœur cette année, c’est Doppelgangaz. » Pour le directeur et programmateur de Pick Up, Nico Reverdito, le favori est le même. « C’est la nouvelle génération new-yorkaise. Ils viennent juste de sortir un excellent album au mois de décembre. C’est ma petite fierté, j’ai eu le nez fin sur ce coup-là ! » s’amuse-t-il.
Enfin, il y a Agathe, la 100ème adhérente et bénévole pour la première fois. « Ça fait longtemps que je suis fan de hip-hop. J’avais déjà fait quelques dates il y a quelques années, et là, j’avais envie de m’investir dans le festival. » Elle poursuit en rigolant. « Mon coup de cœur, c’est Jay Prince. C’est un mec de 21 ans, un petit branleur qui est assez incroyable musicalement. Mon temps fort dans le festival ? Ce sera sans doute ma première soirée en tant que bénévole au bar à la Barakason à Rezé ! »
Battles de danse, scène française, anglaise, américaine, dans les rangs de Pick Up, chacun a son petit chouchou. Au total, ils seront 70 à 80 bénévoles en coulisses à donner le tempo de l’édition 2016 d’Hip OP Session. Et côté public, en serez-vous ?
Texte : Marie Jousseaume
Photos : Antoine Galtier / CLACK
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses