Carnet de Festival
Éclectisme musical à La 7e vague
La particularité du festival vendéen La 7e vague ? Certainement son éclectisme. Regardez plutôt les trois têtes d’affiche réunies le samedi 11 mai : Arno, Alpha Blondy et Kavinsky. Retour sur le grand écart musical made in Brétignolles !
Quoi de commun entre le Belge survolté Arno, le lumineux et solaire Alpha Blondy et le roi de l’électro Kavinsky ? A priori, pas grand-chose…
Pourtant, ils étaient tous les trois réunis à Brétignolles-sur-Mer pour la deuxième soirée du festival La 7e vague. Et si le public était venu pour voir plus un artiste que l’autre, finalement, chacun aura réussi à emmener dans son sillage de nouveaux adeptes.
La musique adoucit les moeurs et fait grimper le thermomètre
Il est aux alentours de 19 h quand on arrive sur le site du Peuble, the place to be du week-end du 10 et 11 mai derniers. Depuis le matin, on scrutait le ciel. Pleuvra, pleuvra pas. Finalement, il ne pleuvait pas, mais le vent glacial et les 13 petits degrés ont dû en congeler plus d’un sous les tentes installées dans le camping éphémère à quelques encablures des deux scènes. L’ambiance s’est vite réchauffée ! Si l’alcool n’y est certainement pas pour rien diront les mauvaises langues, c’est avant tout grâce à la musique. C’est bien connu, elle adoucit les moeurs et fait grimper le thermomètre.
Quoi de mieux qu’Arno pour un premier shot ?! Le Belge ténébreux à la voix si particulière était dans une forme olympique. Un pic par ci pour Johnny Hallyday et Mireille Mathieu, les Français de Belgique ! Un pic par là pour la crise, l’Europe… Une transition toute trouvée pour entonner le célèbre Putain, putain / C’est vachement bien / Nous sommes quand même tous des Européens… Les corps s’échauffent, les voix s’égosillent… La touche Arno est enclenchée et la folie musicale déclenchée. Pourtant, on reste un peu sur notre faim, mais ça, c’est l’effet festival. Une heure de concert, pas une minute de plus, le temps de laisser la place à son voisin de scène. On n’aura pas eu notre chanson préférée d’Arno, Les yeux de ma mère (certainement trop calme pour une ambiance festival), mais cette mise en bouche était salée et piquante juste ce qu’il faut pour ouvrir l’appétit du public.
Vers 23 h 30, la superstar du reggae ivoirien Alpha Blondy entre en scène, accompagné du groupe rock The Solar System. Il semblerait que le public soit conquis dès le début. Il y a 7 ans, le roi du groove africain était déjà venu sur ces terres vendéennes, le public ne l’a pas oublié et offre à Alpha Blondy un triomphe. Ça danse, ça chante (de plus en plus faux, l’alcool aidant, mais le cœur y est !), ça crie… Même si Alpha Blondy est venu ici présenter son 16e album, Mystic Power, sorti en mars dernier, il n’oublie pas les tubes inoubliables qui ont fait son succès. Et les festivaliers apprécient !
Alpha Blondy-Jerusalem par INDIEN94
2 heures du matin, le clou du spectacle se prépare… En coulisse, la tension est à son comble. Devant la scène, les fêtards sont prêts à terminer la nuit en beauté. Le prince de l’électro Kavinsky a fait un détour par la Vendée avant d’écumer en juin et juillet la plupart des festivals d’été. Pour certains, « une vaste escroquerie » que ce Kavinsky sorti de nulle part avant son tube planétaire Nightcall, générique de début du film Drive. Pour d’autres, une « véritable révélation ». Il faut dire que le garçon n’est pas là par hasard. Peu d’albums à son actif, il est vrai, mais une carrière de plus de 10 ans derrière lui en fait une des références électro. En 2007, il a notamment partagé la scène avec Klaxons et SebastiAn en première partie de la tournée mondiale de… Daft Punk ! Excusez du peu ! Sa touche années 80 peut en dérouter certains, mais, assurément, Kavinsky a clôturé La 7e vague en beauté. Pour ceux qui préfèrent l’électro à la David Guetta, ils pourront se consoler le 7 juillet prochain, l’artiste est à l’affiche du festival de Poupet, autre moment musical vendéen très attendu.
Delphine Blanchard
Bloc-Notes
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