Angers Nantes Opéra a proposé, en mars, une nouvelle production de « L’enlèvement au sérail », dans une mise en scène d’Alfredo Arias, coproduite par les opéras de Montpellier et de Liège. Vingt-trois ans après ses iconoclastes « Indes galantes » de Rameau, au festival d’Aix-en-Provence, le metteur en scène argentin propose une vision épurée et plus intériorisée du chef-d’œuvre de Mozart, dans un effacement qu’il justifie par un propos de Marguerite Duras sur la musique du compositeur (Propos publié dans un recueil d’entretiens, « La passion suspendue  », aux éditions du Seuil). Après avoir été un mémorable Ferrando dans « Cosi fan tutte » sur ces mêmes scènes en 2008, Frédéric Antoun y revient pour incarner Belmonte. Il nous accorde un entretien.