Apparu au public nantais il y a un an au cours d’une nuit dite zébrée organisée par une radio novatrice, le groupe Hyphen Hyphen est revenu en remettre une couche au Stakhanov.

Electro rock tribal fluo

Arrivée sur scène attendue, le groupe s’installe bardé de signes tribaux fluo. Code revendiqué d’une identité déjà bien affirmée dans leur clip Baby Baby Sweet Sweet. Hyphen Hyphen envoie un son rock électro survitaminé emmené par Santa, sa chanteuse survoltée, croisement génétique entre la volcanique Björk et la chanteuse pop australienne Sia. Un son qui n’est pas sans rappeler tant musicalement que par ses codes celui des Klaxons et leur album Myths of the Near Future venu défigurer une année 2007 parue subitement bien tranquille. Le public du Stakhanov, ravi, enchaînait sans répit les titres des deux EP sortis à ce jour, dont celui au titre évocateur Chewbacca i’m your mother.

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Une voix de tête entêtante

La voix sauvage et féminine de Santa offre un large spectre qui nous emporte dans un tourbillon d’envolées aux pointes aiguës glaçantes et entêtantes. Le titre Never Ever en est l’un des plus bels exemples. Le second EP baptisé Wild Union aborde un virage un poil plus psyché se rapprochant volontiers de l’univers des MGMT. Le clip Major Tom suffit par nous en convaincre.

Essence incandescente

Hyphen Hyphen fait partie de ces découvertes qui nous émerveillent au détour d’un festival et dont on aime accompagner l’évolution. La fougue fantasque de leur jeunesse adolescente n’empêche pas une maturité déjà entamée au travers de leurs deux EP que la chanteuse s’est empressée de distribuer, après le concert, avec une séance de dédicaces prenant la forme d’un maquillage tribal pour les fans rejoignant la tribu. On se plaît bien volontiers à devenir ainsi les cobayes de leurs expériences sonores sur scène dans l’attente d’un premier album. Peu importe finalement le support pourvu qu’on ait l’ivresse.

Jérôme Romain