CONCERT
OK Computers
FESTIVAL LES NUITS DE L’ALLIGATOR
Les mordus de musique et leurs oreilles aiguisées s’étaient donné rendez-vous à Stéréolux le 8 février dernier pour chasser l’alligator. En plus du sacré croco The Heavy, ils sont tombés sur une nouvelle espèce, The Computers.
The Winner Is
Alors que BB Burnes affiche complet (non, non, y a pas de faute de frappe), on pouvait se replier sans regret sur les Anglais de The Computers en visite à Nantes dans le cadre du Festival Les Nuits de L’Alligator. Une fois de plus, y a pas photo avec le rock british. Ce fut la claque de la soirée. Ces dandys en costard cintré et cravate effilée remontent le temps malgré leurs vingt piges à tout casser. Pas de synthé, ni de sampler, et encore moins d’ordi sur scène, mais bass, batterie, guitare et piano. Le tout envoie un son punk rock déchaîné sous influence à peine voilée des Trashmen et de leur tube Surfin’Bird sorti en 1963 ou encore par un hommage affiché rendu aux Clash. L’époustouflante prestance du chanteur qui n’hésite pas à se jeter par trois fois de suite dans la fosse n’empêche pas le déjà vu avec ce genre de mise en scène. Cela dit, rares sont ceux qui atteignent un niveau suffisant de charisme pour emporter l’adhésion du public.
Ces dandys en costard cintré et cravate effilée remontent le temps malgré leurs vingt piges à tout casser
This Is The Clip
Sur leur album, This Is The Computers que le groupe vendait au bar de Stéréolux comme des ouvreuses de cinéma figure le titre Music Is Dead. Ce n’est pas l’impression que l’on partage après l’avoir écouté. Avec The Computers, Rock is not dead. Le rock des 60’s fait un retour fracassant dans les années 2.0.
Simply The Best
Arrivée discrète sur scène de The Heavy bien qu’ils fussent fort attendus. Enchaînant tranquillement les titres de leur dernier album, The Glorious Dead, plus rock que les deux précédents, Kelvin Swaby et ses acolytes sont aussi revenus sur quelques titres de The House That Dirt Built. Sans doute l’un des plus beaux albums qui nous soit permis d’entendre depuis ces cinq dernières années. Sorti en 2009, tout l’ADN de The Heavy y figure. Un rock subtilement parfumé de blues et de soul qui enivre la tête et fait chalouper les corps transportés par la voix incomparable de Kelvin Swaby, dont l’entêtant titre Sixteen, clin d’oeil à « I Put A Spell On You » de Jay Hawkins.
How You Like Me Now ?
Abandonnant, à force que la température montait, veste, cravate, jusqu’à sa chemise, Kelvin Swaby, visiblement ému par la ferveur du public, n’eut d’autre choix que de revenir sur scène après un rappel plus que mérité. Terminant la soirée avec le titre How You Like Me Now ?, il invita aussi à le rejoindre les filles de The Skins qui ouvrirent cette soirée.
Il n’y a pas que The Computers pour chanter avec la mort. En plus du titre évocateur du dernier album The Glorious Dead, un crâne se balade comme un totem sur les pochettes des deux premiers quand ce ne sont pas de joyeux squelettes qui se mettent à danser dans certains de leurs clips. Can’t Play Dead ouvre leur dernier opus. C’est tout ce qu’on leur demande.
Jérôme Romain
Bloc-Notes
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