CONCERT
Quand les Naïve New Beaters cassent la BaraKaSon
Soirée de lutte contre le Sida. Les Naïve New Beaters remplissent la BaraKaSon à bloc pour un live caritatif et explosif.
Il en fallait pour se sortir de cette morosité ambiante en ce 1er décembre. Journée mondiale de lutte contre le Sida. Toujours pas de vaccin. Mais toujours des histoires de contaminés à lire dans la presse. Sans parler de l’hiver qui arrive. La pluie. Le froid. Les sans logis. Les sans papiers. Les sans acier d’Arcelor. Le sans contrefaçon, dernier album de Mylène Farmer. Et allez !
C’était sans compter sur les Naïve New Beaters pour nous remonter tout ça. Autant l’avouer dès maintenant, après avoir vécu ça, la fin du monde peut bien arriver, on s’en fout pas mal.
David Boring Crockett
Arrivée sur scène avec plus d’une heure de retard, mais bon à seulement huit euros la place et pour la bonne cause, ça valait bien la peine d’attendre. Le trio a très vite posé les conditions de la soirée. Tubes à gogo extraits de leurs deux albums, Wallace et La Onda, de quoi nous rendre complètement gaga. Le tout entrecoupé d’interventions absurdes et d’auto-dérisions à l’image par exemple de leur clip éponyme du dernier album. Le chanteur auto-proclamé David Boring, flanqué de sa toque en fourrure, est un véritable show man qui dompte son public d’un simple signe de la main ou d’un déhanché du bassin. C’est selon.
Avec l’aide de ses deux acolytes, Eurobélix au clavier et Martin Luther BB King (excusez du peu) à la guitare, quelques premières notes suffisent pour créer une explosion de joie et faire pogoter la foule.
Tubes à gogo extraits de leurs deux albums, de quoi nous rendre complètement gaga
Caricatures caritatives
C’est en y regardant de plus près que l’on s’aperçoit de leur phénoménal super pouvoir qui peut aller jusqu’à transformer tout un public en préservatifs géants en leur demandant de se former un réservoir sur la tête. Ou bien à ne démarrer un titre qu’à la condition qu’un minimum de jeunes filles se retrouvent juchées sur les épaules viriles de leur choix. A choisir d’ailleurs, entre un réservoir de capote ou se prendre pour une girafe... Bref. C’est pour la bonne cause on vous dit. En effet, la soirée organisée dans le cadre de l’événement Histoires virales reversait l’intégralité du prix d’entrée à des associations de lutte contre le VIH. Le bar de la BaraKaSon proposait également une documentation fournie sur la prévention et l’information utile auprès du public.
Avec tout ça, les fans ne pouvaient donc qu’en redemander autant. Pas moins de deux rappels pour finir sur une impro du titre Over The Years tiré de leur dernier album. Une sorte de ballade rafraîchissante au milieu de cette jungle électro hip-hop survoltée entourée de palmiers gonflables.
Jérôme Romain
Bloc-Notes
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