
Halles Alstom et quartier de la création : se souvenir pour redécouvrir...
« Du train dont va Paris, il se renouvellera tous les cinquante ans. Aussi la signification historique de son architecture s’efface-t-elle tous les jours.  » Victor Hugo à propos de la capitale française. Modernité croissante, profusions architecturales et politiques culturelles, engendrent un renouvellement perpétuel. Détruire pour mieux reconstruire. Cette réalité urbaine, commune à toutes les villes, grignote chaque jour un peu plus des pans d’histoire. Oui mais... Et si la ville passée pouvait nourrir la ville future ?
Nantes. Son île. Ses halles. La mutation est amorcée : auparavant gigantesque pôle industriel, les halles Alstom sont en passe de devenir le nouveau cœur artistico-culturel de la métropole nantaise. Ce lieu emblématique au passé tumultueux s’apprête à faire peau neuve et c’est l’agence d’architecture Franklin Azzi qui est en charge de lui réinsuffler la vie sans qu’il y perde son âme. Pour saisir toute la complexité de ce site et magnifier son architecture, il faut se plonger dans les abysses de son histoire et se perdre dans les méandres de chacune de ses vies antérieures. Une fois imprégné de son aura brute et estomaqué par l’ampleur de sa colossale structure, on ne peut que réfuter les paroles de Victor Hugo et lui rétorquer que : voir disparaître une telle architecture serait insensé. C’est un héritage dont la réappropriation est la seule fin rationnelle.
Sidney Le Bour et Pauline Bataille
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