
KREA N°1
Lou Galopa : des idées galopantes !
Vidéaste plasticienne, Lou Galopa est une artiste passionnée par le spectacle vivant. Inscrite à la faculté, elle assistera aux cours le temps de la résidence INTERIM. Elle souhaite réunir tous les corps de l’université autour de son art participatif.
« Je suis insupportable car je suis toujours dans l’extrême. Je ne veux pas être mise dans une catégorie. » À travers son art, Lou Galopa aime remettre en cause les normes sociales et questionner le public. Elle puise son inspiration dans les éléments de la vie quotidienne. « Je prends le temps de regarder, d’écouter, dans un monde où tout va tellement vite. »
Artiste, une vocation
« C’est quelque chose que je n’ai pas choisi mais qui m’a choisie. C’est un moyen d’expression qui me rassure et m’accompagne. Je privilégie la forme à la parole. » Adepte de la vidéo, de la photo, du dessin, de la performance ou encore de la sculpture, Lou Galopa est une créatrice totale : elle a mis fin à son statut d’intermittent du spectacle pour se consacrer de manière exclusive à ses créations.
Je prends le temps de regarder, d’écouter, dans un monde où tout va tellement vite
Lou Galopa se sent proche du mouvement Fluxus. Ce courant artistique, né dans les années 60 aux États-Unis, provoque la rencontre entre l’art et la vie. Comme Fluxus, elle manie l’humour provocateur dans le but d’abolir les frontières entre les différentes disciplines artistiques. Pour elle, celui qui décrivait l’art comme ce qui « rend la vie plus intéressante que l’art » est une référence incontournable du mouvement : Robert Filliou. Artiste français du XXe siècle, Filliou fonde son œuvre sur les rapports entre le langage, les mots, la poésie et les images. Il est l’inventeur de la République géniale : toute personne qui entre dans son territoire est autorisée à créer.
La casquette du chef d’orchestre
Lou Galopa sera présente du 22 janvier au 8 avril et effectuera un travail quotidien. Depuis des mois, elle prépare l’événement. « Tout a commencé en juin quand nous sommes venus en repérage. Un moment important car on découvre les lieux, les gens, et on imagine ce qui peut être réalisé. »Chaque jour elle dessinera, installée dans l’une des bibliothèques de l’université. Elle assistera également aux cours : médecine, philosophie, gestion. Une sélection originale qu’aucun parcours universitaire ne propose. « C’est unique d’avoir l’opportunité de choisir ce que l’on apprend. L’idée d’approfondir parce que cela nous nourrit et que tout est intéressant. Et ne pas le faire dans la peur de devoir trouver un travail à la fin de ses études. » Lou Galopa souhaite faire participer le public en faisant des vidéos ou des performances. Une fois par semaine, elle portera la casquette du chef d’orchestre pour organiser un cri général dans un amphithéâtre de l’université. Des idées lui trottent dans la tête en permanence, l’artiste n’attend qu’une chose : le début de la résidence. « J’y suis déjà, vous ne vous en rendez même pas compte ! »
Lucie Gillet et Caroline Pajot du Master 1 Infocom de l’université de Nantes
Crédits photos : On Time - Équipe INTERIM
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