
L’antifolk d’Herman Düne
On the road again...
Ils ont des sacrés barbes, les membres d’Herman Düne. Douces, fournies, et singulières, un peu comme leurs chansons d’ailleurs. Rencontre avec des musiciens simples et touchants à la fois, avant leur passage à la Barakason.
Nantes n’était qu’une étape de plus dans une tournée qui les a menés un peu partout en Europe, mais l’énergie était là, et le public est sorti, le temps d’une soirée, de sa léthargie dominicale. Un concert de folk un dimanche soir, quelle idée délicieuse (merci à l’association Yamoy)...
D’origine franco suédoise, habitant Paris ou Berlin, les membres d’Herman Dûne viennent de sortir leur album Not on Top. Nouveau disque, et nouveau label (PIAS) qui semble coller en tous points aux attentes du groupe. Même si la tendance journalistique est de qualifier ce groupe comme étant les héritiers du Velvet Underground ou de Jonathan Richman (même si les influences sont plus larges : Bob Dylan, Hugues Aufray, Pavement ou Neil Young), on les a longtemps considérés comme la formation tête de file de la scène « antifolk ». Ils trouvent cette remarque plaisante et gratifiante, vu que le mouvement est principalement constitué d’artistes/amis dans lesquels ils se reconnaissent, des Moldy Peaches à Devendra Banhart. Mais ils s’étonnent : « la scène antifolk n’est elle pas par essence même New Yorkaise » (ils montrent des yeux l’américaine Diane Cluck, qui les accompagne pendant la tournée) ? « En temps qu’européen, on ne comprend pas comment on peut y être affiliés ». Les journalistes ont, à leur yeux, une fâcheuse tendance à copier/coller les communiqués de presse et à vouloir à tout prix ranger les artistes derrière une scène existante.
L’écriture, elle, se fait dans le camion, entre 2 dates. La nostalgie étant un thème particulièrement poétique, le fait de vivre loin de chez soi les influence forcément. Et dans toutes ces journées de voyage et de bohême, il faut aussi trouver du temps pour l’administratif : les Herman Dûne, autonomes, n’ont pas toujours de tourneur (c’est le cas en France notamment). Indépendants et détachés des caricatures du music business, les Herman Dûne ont joué ce soir là une musique fine et brillante. Un peu comme leurs barbes, d’ailleurs.
Claire Robin
Bloc-Notes
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