
Festival les Orientales 2010
Ghalia Benali ou le plaisir arabe
Autre perle d’Orient, Ã Saint-Florent-Le-Vieil.
Aux Orientales de Saint-Florent-Le-Vieil, festival de musique reliant Inde et Moyen-Orient, l’invitation au voyage vers le Maghreb était aussi présente. La chanteuse Ghalia Benali y était une invitée d’honneur, elle représente par sa voix le grand monde arabe, et avec ses musiciens, elle retrace la musique de l’Orient plus lointain.
Le récit d’une vie de star
Le rayonnement de la chanteuse tunisienne est lié à l’histoire et à une certaine renaissance musicale dans les années 80. A Bruxelles, elle a pu sortir d’elle-même et commencé son long parcours. Il y vivait beaucoup de musiciens, elle a choisi ses maîtres, indiens ou arabes, et exprimé avec ses paires Son « Arabie », celle des Cafichanta, ou Cafés Chantants, cabarets où chantaient les femmes juives, que Ghalia a rencontrées en Tunisie.
Ghalia a donc profité de ce mouvement de recherche de sons d’un autre continent, en parallèle des musiques dance, pop, ou new wave (The Cure et autres groupes plus trash …). Son monde à elle est chantant et dansant...
Vous retrouverez cette ambiance cabaret avec cet extrait du concert de Saint-Florent-le-Vieil
Le retour constant à l’enfance
Née en Belgique, où elle est retournée faire des études à sa majorité, Ghalia Benali a grandi dans la musique en Tunisie, mais n’y était pas destinée. Simplement, elle vivait avec : “ elle était partout, en fond, dans la rue et à la radio libyenne”. Elle a attendu ses 21 ans pour aller dans la "cour d’école" musicale bruxelloise.
Son aventure bruxelloise a mené Ghalia sur plusieurs voies : Des débuts à tendance folklorique et joviale avec Timnaa, suivi de l’album très étiré et suave ‘Al Palna’, en collaboration avec Bert Cornelis, puis de ‘Roméo et Leila’ pour une ambiance cabaret mélangée au jazz, son style de prédilection ; plus récemment elle a sorti son nouvel album ‘Om Kalthoum’.
Libérée des influences et se nourrissant d’elles en même temps, ses thèmes universels sont ceux des poètes traditionnels arabes : l’Amour, la Mort, les femmes, l’alcool.
Un petit exemple de la variation qu’amène Ghalia Benali à la poésie et à la chanson arabe : « Recherche le royaume de l’Amour, car ce royaume te fera échapper à l’ange de la mort » Al-Rûmi "Pourquoi partir si loin (..) Tout est en Lui" Ghalia
Un devenir très certain pour la fille du désert !
Dans toutes ses créations, elle ne quitte jamais Moufhadel Adhoum qui l’accompagne au luth arabe et aux perscussions, et on retrouve souvent aussi le percussionniste Azzedine Jazouli (en écoute). En plus de l’ hommage récent, sans doute longtemps souhaité, rendu à Om Kalthoum (Oum Kalsoum pour les français), on retrouve aussi Ghalia Benali dans des collaborations avec des musiciens venus de la musique électro, comme Mad Professor ou Jah Wobble.
Hélène Cerisier
Photos : William Allegre
Vous retrouverez toutes ses références, sur son site personnel et d’autres sites musicaux tels Crépuscules et Mondomix.
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