Le Collectif et label de jazz Yolk

Fondé en 1999, le collectif de Jazz Yolk se présente comme une plateforme de création dédiée au Jazz dont émergent de nombreux projets à géométrie variable. Composé actuellement de 5 musiciens réunis par une même conception de la musique : Alban Darche, Jean-Louis Pommier, Sébastien Boisseau, Matthieu Donarier et Daniel Casimir, le collectif encadre et porte les formations de chacun des membres. Car tous sont par ailleurs leaders de formations jazz de tailles différentes intégrant des musiciens extérieurs : cela va du Big Band version Gros Cube d’Alban Darche (19 musiciens) au solo de Daniel Casimir. Depuis quelques temps, les cinq membres sont réunis dans une nouvelle formation : Daniel Casimir présente Yolk en cuisine, dont le répertoire a été composé, pour cette première année, entièrement par Daniel Casimir.

D’emblée, Yolk a souhaité se donner les moyens de son indépendance artistique en créant également son propre label, Yolk Records. Celui-ci leur permet de donner une pérennité à leur musique en assurant la diffusion des projets portés par Yolk, mais aussi d’accueillir de jeunes jazzmen proches de leur esthétique.

Basé à Nantes en raison de la politique culturelle de la ville qui soutient la diversité de l’offre, le collectif Yolk a emménagé depuis la fin de l’année 2009 à la Fabrique Dervallières, séduit par les perspectives offertes par ce laboratoire artistique en matière de croisements avec d’autres disciplines et d’autres structures. Un projet commun est déjà en gestation avec Rapacité, association de promotion de la culture hip hop également installée à la Fabrique. L’ouverture vers le quartier, ses acteurs culturels et ses habitants est aussi à l’ordre du jour du collectif.

A suivre parmi les dernières parutions du label :

  Beyond mountain d’Alain Vankenhove quartet,
  UNIT : Wavin, album simultanément paru chez Yolk Records et le label Fiasko.
  Sans oublier la dernière création du Gros Cube, Queen Bishop : le big band d’Alban Darche accompagné de trois chanteurs revisite Queen dans un esprit de croisement du jazz et de la pop.

Photo : ©Valéry Lorenzo

L’association Quidam

Monter des projets de spectacle vivant, notamment des pièces chorégraphiques, c’est le but de l’association Quidam. Créée en 2000 par le danseur interprète François Grippeau, l’initiative cherche à regrouper plusieurs artistes : des plasticiens, des vidéastes, des concepteurs lumières, des musiciens. Au-delà, Quidam entre en contact avec le public à travers des ateliers de pratique corporelle. Ses projets s’inscrivent dans différentes résidences et studios, à Nantes et ailleurs.

Quidam s’est installée à La Fabrique Dervallières en février 2010 dans le cadre des pépinières Trempolino. Elle espère y trouver une résonance dans le quartier, surtout pour développer son nouveau projet PERES/FILS. Une équipe de cinq artistes y aborde la question de la transmission intergénérationnelle dans un esprit d’échange avec les habitants. Des ateliers chorégraphiques et plastiques, proposés à partir du mois d’octobre 2010, permettent à l’expérience familiale personnelle des participants de prendre une dimension universelle. La thématique de la filiation est questionnée à travers le corps, les gestes, la parole, la (re)présentation de soi, en se servant de médias comme la photographie, la vidéo, le film. Certains éléments, résultats de ces ateliers, seront ensuite utilisés pour créer une pièce chorégraphique, dont la représentation est prévue pour novembre 2011. « Nous voulons faire exister les habitants du quartier des Dervallières avec nous sur scène  », explique François Grippeau.

En dehors de PERES/FILS, Quidam développe d’autres projets : l’association pense jouer une pièce avec des danseurs japonais prochainement, et elle prévoit de mêler danse et architecture dans le projet LES 24H DE LA DANSE, qui se aura lieu dans la ville de Chinon.

Photo : Olivier MOREELS © Ass Quidam

Rapacité Production

Créée en 1993, l’association Rapacité Production a pour objectif de promouvoir la culture Hip-hop par l’aide à la création et des actions pédagogiques. Les activités sont de deux types : d’une part, la mise en place d’ ateliers pédagogiques de son ou d’écriture. D’autre part, un travail plus artistique avec des professionnels de la musique hip-hop qui enregistrent des créations sonores.

Rapacité Production touche essentiellement des jeunes âgés de 15 à 25 ans, mais intéresse aussi des plus jeunes pour des ateliers de découverte. L’association participe également à des concerts, à des festivals ou à l’autoproduction d’albums.

Cela faisait une dizaine d’années que Rapacité Production était à la recherche d’un lieu. L’installation à La Fabrique Dervallières leur permet, dès lors, d’asseoir une vraie identité nécessaire au développement de leurs propres actions et d’être force de proposition. Même si plus de 400 à 600 jeunes participaient plus ou moins activement à l’association, avoir un lieu permettra de créer de l’adhésion. Grâce à ce nouveau lieu, Rapacité peut aussi développer de nouvelles activités telles que la MAO ou la PAO.

Actuellement, l’association envisage de créer un emploi tremplin pour son administration et sa communication.

- Lire la troisième partie : la famille des fabriquants

Photo : Patrice Molle

Verena Schneider, Antoine Bernier, Emilie Le Moal, Elsa Briand