
Le dj allemand Boys Noize à Scopitone 2009
Scopitone 09 : Kick, Snare, Boys, Noize
A seulement 23 ans, Boys Noize est devenu le fer de lance de toute une frange de la techno. Compositeur, remixeur, producteur, il insuffle à la Pop le souffle électronique d’une techno brute mais dansante. Avec la sortie de Power, son second album, il compresse l’analogique, enflamme le numérique. Portrait d’un Dj dark et fluo qui étend son influence au-delà des frontières de l’electro.
Techno à facettes
Boys Noize est le produit d’une génération biberonnée au vinyl et accrochée à son Ipod. Une génération qui accumule, grâce au mp3, une culture musicale qui va des Beach Boys à Justice. Alex Ridah alias Boys Noize va piocher ses influences au-delà des frontières de l’electro, dans toute la culture musicale contemporaine. La pochette du premier album, Oï Oï Oï, fait référence au oï allemand (punk de caniveau) et à la culture électronique berlinoise à travers le “crâne à facettes” de Christophe Steimwever. C’est un hommage rendu à ces deux cultures, aux antipodes. Un hommage qui se retrouve dans les compositions de Boys Noize : une techno qui réunit l’énergie punk à la profondeur de la minimale allemande.
Boys Noize est le produit d’une génération biberonnée au vinyl et accrochée à l'Ipod.
Remix on Demand
Boys Noize quand il ne compose pas, remixe ses contemporains, et pas seulement ceux venus des musiques électroniques. La première fois que l’on a entendu parler de lui, c’était pour un remix du tube de Bloc Party, Banquet. Le buzz opérant, des artistes comme Marilyn Manson ou Snoop Dogg ont voulu leur remix du Dj berlinois. Il répète ses gammes electros avec brio et vampirise les originaux. Sebastien Tellier ou Depeche Mode, peu de différences lorsqu’ils passent entre les mains de Boys Noize. Les tubes pop deviennent des hybrides electros imprévisibles et transfigurent les originaux.
Un gourou hype
A la tête de son label BNR (Boys Noize Records), le jeune Dj multiplie les projets musicaux. Le point commun entre Gonzales, Kelis, Black Eyed Peas ? Ils s’en remettent à Boys Noize pour leurs productions. Le rutilant Gonzales laisse même à Boys Noize le soin de produire tout son album. Signe de reconnaissance ou simple hype, cet éclectisme montre l’attachement de Boys Noize à la musique, et pas seulement l’electro. Du Dj, il mute en gourou au-delà des genres, pour inspirer les modes et refléter les tendances. Londres, Paris, Berlin, autant de capitales qui ont marqué l’histoire des musiques électroniques et qui se retrouvent avec un seul nom à la bouche : Boys Noize.
Romain Ledroit
Merci à Charles de La-Baleine pour l’utilisation du nouveau single de Boys Noize, Starter.
Bloc-Notes
-
«  Chasse fermée  » remporte le prix du public au palmarès d’Univerciné 2013
-
Hellfest 2013 : Fragil prend refuge dans le nid des enfers
-
La 7ème Vague ouvre le bal des festivals
-
Le sculpteur Yonnais Pierre Augustin Marboeuf expose à Nantes pour la première fois
-
Edito du 12 avril 2013 : du fond des abysses