
Les 30 ans de Joy Division 1/4
Joy Division, une musique derrière le mythe
Unknown Pleasures, le premier album de Joy Division, fête ses 30 ans. Encore aujourd’hui, le groupe de cold-wave anglais est souvent réduit à la fin tragique de son leader, Ian Curtis, suicidé à 23 ans. Mais la qualité artistique de cette formation fulgurante dépasse le folklore néo-romantique qui le précède trop souvent.
En 2007, l’acteur Sam Riley interprétait Ian Curtis dans Control. Le film d’Anton Corbijn retrace les derniers jours du chanteur de Joy Division. Les déambulations éthérées dans les rues de Manchester d’un jeune homme dépressif, qui deviendra à sa mort héros malgré lui de la scène post-punk de l’Angleterre thatchérienne. Le parti pris du film, aussi respectable soit-il, résume parfaitement la vision du grand public sur Joy Division : une musique parasitée par un attrait douteux pour le suicide de son leader. “Sa mort sordide, discrète, n’était en tout cas pas prédestinée par une musique morbide, malsaine, ou je ne sais quoi, suivant les clichés qui collaient à Joy Division”, écrivait déjà Michka Assayas dans le magazine Rock&Folk de mars 1981. Joy Division alimente toujours, 30 ans après la sortie de son premier album, une fascination où le morbide le dispute à la musique. C’est oublier qu’avant que Ian Curtis ne se pende, lui et son groupe ont renouvelé la façon de jouer du rock, tournant la page du punk pour ouvrir le chapitre de la musique gothique. Démonstration en trois épisodes :
Joy Division, épisode 1 : La genèse dans le punk, ou le talent du bruit
Joy Division, épisode 2 : Sessions studios et ecchymoses, ou l’homme au service de la technique
Joy Division, épisode 3 : Une pochette sans nom, ou l’esthétique du néant
Dossier réalisé par Timothée Blit
Illustration extraite du film Control
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