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Université d’été Nantes- Sarrebrück

Publié le 20 mai 2005

Pascal Couffin


Pour célébrer les 40 ans du jumelage Nantes-Sarrebrück, le Centre Culturel Franco-Allemand de Nantes et le Pôle France de l’Université de la Sarre, organisent leur 3 ème Université d’été. Ainsi 30 étudiants français et allemands sont conviés àpartager ensemble des cours de langues, des conférences, des débats puis parce que c’est l’été et qu’il faut aussi penser às’amuser, àdécouvrir les paysages et le patrimoine des villes de Nantes et Sarrebrück.

Du 16 au 23 juillet, les étudiants seront à Sarrebrück et du 23 au 30 juillet à Nantes, dans la cité des Ducs. Au programme le matin, des cours de langues et de conversation en groupe de 7 à 8 étudiants et l’après midi, des conférences sur le thème « StadtKultur - Ville et Culture ». Quelques temps forts comme la visite guidée et une conférence sur « Culture Industrielle : le patrimoine culturel mondial », une excursion au Luxembourg avec la présentation du projet culturel de la Capitale Européenne en 2007, ou encore « la politique culturelle des communes entre coupes budgétaires et mission sociale »..., une présentation de la compagnie Royal de Luxe à Nantes. Puis afin de se relâcher, il est prévu des tournois de beach volley, des soirées barbecue, des après midi à la plage, une intrépide sortie nocturne en canoë sur l’Erdre.

Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. Les places sont limitées à 15 étudiants francais et 15 étudiants allemands, alors dépêchez vous si vous voulez bénéficier d’un programme intéressant et d’un encadrement de haute volée, la clôture des inscriptions est fixée au 10 juin 2005. Le tarif : 300 euros tout compris !

Contacts : Chantal Koch | 02 40 35 39 43 | ccfanantes@gmx.net

+ d’infos sur cfanantes.free.fr

Melting-pot sonore àla Barakason

Publié le 28 avril 2005

Berengere Langlois


Soirée éclectique et programmation en crescendo ce jeudi 21 avril àla Barakason. En entame, Billy fils de rien et son pote Kifran, un duo théâtral de chanson française puis Fiston Morback, groupe punk qui a pour particularité d’avoir deux chanteuses, ça change et ça fait du bien ! Et c’est les bien nommés Fuckingham Palace qui ont clôturé la soirée avec leur énergique hardcore.

C’était donc le Super retour du Jeudi à la Barakason de Rezé, date anniversaire en ce 21 avril d’un non moins grand événement politico-médiatique vécu par tous il y a 3 ans : le Retour du Dark Vador vs Chirac. Mais la flamme de Le Pen n’a pas hanté cette soirée, il n’y avait pas le feu dans la salle. Malgré toute la bonne volonté des trois groupes programmés, les spectateurs se sont sournoisement et de façon inquiétante dispersés au fil de la soirée.

Ceux pleins d’entrain du début qui répondaient présent, bruyamment et presque en rythme à Billy fils de rien et son pote Kifran, ont dès le second groupe vécu une soudaine baisse de régime. Il ne restait déjà plus que la dizaine de pogotteurs habituels pour s’époumoner et communier à leur sauce toute l’énergie kepon distillée par les 5 énergumènes de Fiston Morback. Saluons la performance des deux chanteuses : Marie et Harmonie qui ont donné de leur voix, rauques et gueulardes à souhait, et apporté avec elles un peu de nouveauté et de changement face aux autres groupes punk qui tournent sur Nantes. Leur set, fait légèrement à l’arrache, tient finalement bien la distance. La fin de leur concert, tendance Dropkick Murphys, transforme Rezé en territoire irlandais. Leur punk se mêle alors aux sonorités celtes grâce à l’arrivée d’un violon et à des chansons sentant bon le houblon et parlant principalement de Pub et de Whisky.

Tout l’inverse de l’atmosphère des textes du premier groupe qui traitent pêle-mêle de La Pute du rond-point de Rennes, des sectes ou de la télé (sujet maint fois déjà exploité où l’on comprend finalement que la téloche, bouh... c’est vraiment pas bien). C’est leur chanson : Viens avec moi dans ma secte qui fait éclater au grand jour l’esprit décalé de ce duo. Leur retour sur scène avec des vêtements dignes de Raël nous convainc définitivement de leur douce folie et noue une connivence avec le public qui se prend au jeu. Le dernier groupe Fuckingham Palace qu’il faudra désormais appeler For the real a clos la soirée d’une manière particulièrement convaincante. Leur hardcore old-school, porté par un chanteur énergique et nouveau venu, fusionne avec des riffs de métal. Cette nouvelle formation datant d’à peine un mois promet donc à l’avenir d’autres concerts bien péchus.

Bérangère Langlois

Black Bomb A fait sauter le Palais

Publié le 23 avril 2005

Charlotte Houang


Si Incubus a fait pleurer les minettes l’année passée, les Black Bomb A ont eux ravagé la salle et donné du cachet au plateau metal. Jamais le palais d’Auron n’est passé si près de l’implosion.

Après un plateau plutôt mou du genou en 2004 (Enhancer et Incubus), le Printemps a cette année programmé deux machines de guerre pour la soirée metal : Gojira et Black Bomb A. Un an après la sortie du rouleau compresseur Speech Of Freedom, les six fous furieux du nord de la France font le point sur un an de tournée : « Pour nous, c’est un peu une nouvelle histoire qui commence, explique Arnaud, l’un des deux chanteurs. Un an après l’arrivée de l’album dans les bacs, on vient de mettre un pied à l’étranger. On a fait une quinzaine de concerts en Autriche, en Suisse et en Allemagne. » Si Black Bomb A s’est pour l’instant cantonné à des tournées françaises, cette escapade extra-muros pourrait revoir le jour très bientôt. Poun, l’autre chanteur : « Notre agent bosse actuellement sur une tournée européenne. L’étranger nous attire depuis longtemps, surtout parce qu’on chante en anglais. On a vraiment envie de se donner les moyens de s’exporter, en Allemagne par exemple ».

Le hardcore metal de Black Bomb A a-t-il plus d’avenir au pays de Rammstein qu’en France ? « L’Allemagne est un pays plus rock, assure Poun. Dans les boîtes de nuit allemandes, tout le monde danse sur du rock ou du metal. On ne verra jamais ça en France. Les réactions ne sont pas les mêmes. » Celle du public du palais d’Auron a été unanime hier soir. Les deux frontmen de Black Bomb A et leurs voix diaboliquement complémentaires ont dégoupillé un set violent mais archi maîtrisé. Look At The Point et Double sont devenus des hymnes au pogo qui font déjà pâlir d’envie nos gentils Pleymo nationaux.

Mario Raulin

Le Peuple de l’Herbe : désormais majeur

Publié le 23 avril 2005

Charlotte Houang


Affirmer que Le Peuple de l’Herbe est aujourd’hui devenu l’un des groupes majeurs de la scène française peut surprendre. Et pourtant. L’accueil réservé pour sa venue au Palais d’Auron a été sidérant.

On savait que Cube, leur troisième album, fait un carton dans les bacs (19ème vente française en mars !). Il n’empêche, le collectif lyonnais n’en attendait pas tant : une salle blindée, rapidement transformée en dancefloor et une acclamation délirante pendant près d’une heure, le tout dans une atmosphère étouffante. Le set de mercredi a confirmé également, outre leur ascension, les orientations plus hip-hop des nouvelles compositions du Peuple de l’Herbe, permises par l’arrivée de JC, qui place d’entrée son flow ravageur sur le titre Mission. On le sait, l’expérience scénique du groupe n’est plus à prouver. Quelle salle, quel festival ne les a pas accueillis ? Un acquis qui n’autorise surtout pas le groupe à se reposer sur ses lauriers : les DJ’s varient sans cesse leurs beats, le trompettiste nous rappelle que l’improvisation fait aussi partie du jeu chez les Lyonnais. La scène du Palais d’Auron accueille quelques agités sortis de la fosse et venus danser sur la mixture sonore des cinq trublions de la soirée.

Espérons que le spectacle offert par le Peuple de l’Herbe permettra de sortir des clichés et idées reçus trop formulés sur le groupe. Non, le Peuple de l’Herbe (avouons qu’avec un nom pareil, ils l’ont quand même bien cherché) ne fait pas du dub pour les fumeurs de cigarettes qui font rigoler. Certains journalistes vont-ils vraiment aux concerts ? A lire la revue de presse de ce matin, on en doute.

Ronan Le Borgne

Bourges | Luke, un pas en arrière

Publié le 22 avril 2005

Charlotte Houang


Le groupe de rock déçoit sur scène avec un set déséquilibré. La démarche se montre plus énervée que sincère. Luke aurait-il cédé aux sirènes du succès ?

Incontestablement, Thomas Boulard, leader de Luke, a un véritable talent d’auteur et de compositeur. Même si l’album produit par la formation entièrement renouvelée est très loin de la subtilité et du perfectionnisme du précédent opus (La vie presque, 2001), on espérait un tour de scène sincère et tendu jusqu’à la rupture. Déception. La démarche rock’n roll du groupe semble d’entrée caricaturée. Le groupe a-t-il pris le parti de plaire facilement, aussi risqué cela soit-il ? Tout est surjoué : la mise en scène, les interpellations du public et l’enthousiasme. Les titres du premier album passent à la trappe. Paradoxalement, on préfère, au vu de l’interprétation déconcertante de Je n’éclaire que moi. La reprise de Pas assez de toi (La Mano Negra) reste le plus gros effort d’originalité du set. A entendre Thomas Boulard chanter, on ressent fortement l’influence de l’école bordelaise. Parfois même trop. Caricaturer Bertrand Cantat n’est pas la meilleure chose que le chanteur de Luke sache faire. Caricaturer à la fin de la prestation les moments de transe scéniques qui ont fait la légende du rock passe pour burlesque. Déposer délicatement sa guitare par terre n’est pas la même chose que de la jeter avec désinvolture... Pour les rappels, le retour de Thomas Boulard seul sur scène, semble davantage destiné à satisfaire son ego, qu’à offrir une interprétation renouvelée du single Le reste du monde. La formule plaît néanmoins énormément dans la salle. Plaire au public plaît beaucoup à Thomas Boulard. Et la boucle est bouclée. Dommage quand on connaît les talents et le potentiel artistique du jeune homme.

Ronan Le Borgne et Damien Cerqueus

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