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Courts en fac, festival des courts-métrages

Publié le 7 avril 2005

Coline Ferro


Cela fait sept ans que ça tourne. Chaque année, une nouvelle équipe prend les commandes de Courts en fac. Rendez-vous samedi 9 avril 2005.

En partenariat avec la formation universitaire Parcours Théâtre, l’atelier des initiatives (fédération des associations de l’Université de Nantes) et le Théâtre universitaire, l’association Unividéo, faite de cinq étudiants en licence InfoCom, organise la 7e édition de Courts en fac, samedi 9 avril.

Différents genres cinématographiques, une manière totalement libre, pas de contraintes économiques auxquelles doit faire face le cinéma traditionnel...Le festival Courts en fac veut promouvoir le court-métrage indépendant. « On veut favoriser la création audiovisuelle dans le milieu étudiant » explique les étudiants organisateurs. « Ce festival est l’occasion ou le moyen de faire découvrir le genre courts-métrages à ceux qui n’ont pas l’habitude d’en visionner, chose que les cinémas font assez rarement. »

Après avoir lancé un appel aux court-métrage étudiants, l’association a du sélectionner les courts-métrages, parmi une cinquantaine. « Ceux qui participent ont en moyenne 20 ans et font généralement un BTS audiovisuel ou une école de cinéma. » Les courts-métrages choisis seront de la compétition pour le prix du jury et le prix du public. Des pointures pour le jury puisque seront présents Jean Maurice Bigeard, présentateur de l’absurde séance au Katorza, Denis Cormier, passionné et collectionneur de films, Vincent Encontre, reporter pour France Télévision et Arte, Christophe Caudéran, intervenant dans les lycées pour faire découvrir le cinéma d’auteur, Jean-Luc Couchard, comédien du film Calvaire (sorti mars 2005).

Julie, Romain, Alice, Hélène et Anustup de l’association Unividéo donnent rendez-vous aux amateurs de cinéma à la grande soirée Courts en fac, samedi 9 avril au Théâtre universitaire sur le Campus du Tertre de Nantes. « Cet évènement est l’occasion chaque année pour le public de découvrir les créations audiovisuelles de jeunes qui débutent dans le cinéma, et qui font preuve d’une créativité parfois étonnante. »

Autre rendez-vous à noter, mercredi 12 avril, puisque l’association participera également à la Journée nantaise des jeunes solidaires au Montecristo à Nantes.

Déroulement de la soirée. 20h30 : ouverture des portes du Théâtre Universitaire puis projection des courts-métrages en compétition, rythmée par des intermèdes théâtraux. 22h : Entracte d’une demi heure pour permettre au public de voter. 22h30 : Présentation du jury, projection les courts-métrages hors compétitions et remise du prix du public et prix du jury.

Entrée : 5€.

Contact : Association Unividéo, UFR de Droit et de Sciences Politiques, Atelier des Initiatives, Chemin de la Censive du Tertre, BP 81 307, 44 322 Nantes cedex 03. e-mail : univideo@voila.fr http://asso.unividéo.free.fr

Coline FERRO

le cauchemar de Darwin

Publié le 1er avril 2005

Marion Sarrouy


En allumant la radio il y a peu, j’ai entendu parler d’un film qui selon l’animateur devrait être montré àtous les gouvernements et parlements européens. Ce film c’est Le cauchemar de Darwin du réalisateur autrichien Hubert Sauper. Après l’avoir vu il me semble que c’est tout européen, tout occidental qui devrait voir ce film. Le moins que je puisse faire alors est de relayer l’information. Pour tout ceux qui n’ont pas vu le film et qui ne le verront pas de sitôt, en voici en partie le contenu.

Peut-être Darwin s’est-il dans ses plus sombres cauchemars échiné sur le problème de la place de l’homme dans la théorie de la sélection naturelle, de l’homme et sa nouvelle capacité à « lire dans la nature comme dans un livre ouvert », à faire de la nature son propre livre, sur lequel à défaut de pages blanches, il peut toujours modifier les textes. Mais l’imagination déployée dans ses pires cauchemars aurait-elle pu aller jusqu’à concevoir qu’un homme introduise dans un des plus grand lac d’ Afrique, source du Nil, un poisson - la perche du Nil - dont l’arrivée marque le début de l’éradication de 90% des autres espèces de ce lac ? Non pas que la disparition d’espèces eu été un problème pour Darwin, mais seulement, il semble qu’ici rien ne se soit fait selon la « sélection naturelle », mais plutôt pour reprendre l’opposition consacrée, selon une sorte de sélection « culturelle ». Car les poissons qui vivaient autrefois dans le lac Victoria étaient parfaitement adaptés à leur milieu et n’auraient sans doute pas disparus de sitôt sans l’intervention un après-midi d’un homme venu mettre un poisson dans le lac... Aussi Hubert Sauper nous amène-t-il à Mwanza, en Tanzanie, avec dans la tête un bon nombre de questions sans réponses, qui vont donner forme à ce film-documentaire sur la vie des habitants de Mwanza à travers une enquête sur des constatations troublantes.

Au fur et à mesure du film les questions se soulèvent d’elles-mêmes. On découvre d’abord une ville qui peine à en être une, ressemblant plutôt à un alignement sans raison de maisons en ciment, ou en tôle parfois. Des habitants qui ont tous plus ou moins un rapport avec la pêche, que ce soit les enfants orphelins de pères pêcheurs morts du sida, les prostituées vivant avec les pêcheurs ou pour les plus jeunes avec les pilotes russes qui amènent la perche en Europe, ceux qui travaillent à l’usine, ceux qui travaillent aux carcasses de poissons recyclées pour faire frire les têtes, etc. On découvre les uns les autres à travers les questions d’ Hubert Sauper . Une d’abord : qu’amènent d’ Europe les avions venant chercher les cargaisons de perche ? Les réponses sont d’abord claires, les avions arrivent vides. Puis un ex-enfant des rues raconte le jour où les médias tanzaniens ont dénoncé les cargaisons de ces avions, qui auraient en fait été des armes -le président a alors annoncé qu’il s’en occuperait « secrètement », ce qui ne trompe personne ici-. Les pilotes et autres chargés de cargaison restent bizarrement évasifs et tiennent parfois des propos incohérents. Ils passent pourtant souvent plusieurs mois en Angola ou au Congo. L’un d’eux semble plus lucide que les autres : « Un jour j’ai transporté un char en Angola, puis je suis allé en Afrique du sud chercher du raisin que j’ai ramené en Europe. Un ami m’a dit : « les enfants auront eu des chars pour noël, les enfants d’ Europe auront mangé du raisin ». J’aimerais que tous les enfants du monde soient heureux . ». Il s’arrête, ne trouvant plus de mot anglais pour éprouver ce qu’ils ressent.

Pour nous aussi, les pièces du puzzle s’emboîtent, pour former un tout que nous avons peine à appeler cohérent tant il est difficile d’admettre des réponses à toutes ces questions. Des perches introduites dans un lac pour donner un prétexte aux avions transportant des armes et rentabiliser leur voyage... ? Pourquoi tant d’incohérence dans les réponses à la question de ce qu’amène l’avion ? Pourquoi avoir mis la perche en Tanzanie si ce n’était que pour des raisons commerciales, alors que c’est en Europe qu’elle est vendue ? Serait-ce seulement le fruit du hasard ? Trouver un prétexte rentable au trafic d’arme n’est-ce pas une logique qui nous est familière, qui du moins ne nous étonne point ?... Et l’ Europe qui félicite et attribue des subventions à l’usine dont les dirigeants répètent régulièrement que les affaires ne marchent pas très bien ? Et une délégation de dirigeants tanzaniens qui déclare à un congrès chercher à vendre le lac ? Et les deux millions de personnes qui se nourrissent de la perche en Europe ? Et les deux millions de personnes menacées par la famine en Tanzanie ? Et les déclarations de l’ancien soldat selon lequel beaucoup de gens souhaiteraient une guerre car elle leur assureraient un travail bien payé ? Selon un journaliste d’investigation de Mwanza pour lequel l‘hypothèse avancée par Hubert Sauper ne fait pas de doute, l’ Europe doit trouver un avantage à ce que l’ Afrique soit en guerre perpétuelle et vive dans la misère la plus sordide.

Bien sûr tout ceci manque de preuves et n’est fondé que sur des questions sans réponses, d’étranges coïncidences, des déclarations bizarrement évasives...Pourtant tout nous pousse à reconnaître l’hypothèse d’ Hubert Sauper, car l’habitude nous force à croire certaines choses plus plausibles que d’autres. C’est pourquoi même en l’absence de toute certitude qui pourrait s’ériger comme preuve indubitable et universelle, certaines révélations passées rendent quand même l’hypothèse du réalisateur crédible. L’objection reste juste, à chacun de se faire son avis en allant voir le film. En attendant c’est lui qui viendra hanter nos cauchemars.

Un nouveau magazine : Tohu Bohu

Publié le 1er avril 2005

Pascal Couffin


Un tout nouveau magazine trimestriel gratuit dédié àla musique vient de sortir. Dans la cohorte des gratuits, Tohu Bohu a une place àpart. Présentation de ce magazine de 28 pages.

Emanation des centres d’information et de ressources de la région Pays de la Loire (Pour l’agglomération nantaise, Trempolino), Tohu Bohu était auparavant un dépliant et proposait des informations sur les musiques actuelles et amplifiées en région dans toute leur diversité. Désormais, Tohu Bohu a grandi pour devenir un magazine de 28 pages, aux riches informations destinées aux acteurs et passionnés de musique dans toute la région Pays de La Loire.

On retrouve toute la richesse d’information du précédent format de Tohu Bohu, à savoir les news des formations musicales issues des quatre coins de la région (44, 49, 53, 72, 85) : leurs productions, leurs dates de concerts. Désormais le parti pris par les animateurs de ce magazine est de donner une information plus pointue, de s’engager dans des dossiers qui impliquent les acteurs du réseau des musiques actuelles et amplifiées. Tohu Bohu donne alors des clés de compréhension. C’est ainsi que le dossier du premier numéro s’intéresse au système de la distribution du disque. On notera les pistes de lecture proposées au lecteur qui souhaite en savoir encore plus.

Différents niveaux de lecture permettent de faire un tour d’horizon des différents styles musicaux : des articles, des interviews d’artistes, de groupes (La Phaze, Smooth, Les Fabulous Trobadors), des portraits mais également de bonnes chroniques de disques. Tohu Bohu est un outil principalement destiné aux acteurs de la musique mais l’accessibilité des articles fait que ce sobre magazine s’adresse également au lecteur passionné. Tohu Bohu n’est donc pas un gratuit de plus mais bien un magazine riche en information, remplissant une mission d’information pour des lecteurs non consommateurs. Souhaitons à Tohu Bohu de nous proposer tous les trimestres d’aussi bons articles et de faire évoluer une mise en page un peu austère.

Trempolino. 51 bd de l’Egalité. 44100 Nantes. T. 02 40 46 65 66. www.trempo.com

Art. Pascal Couffin

Travelling tourne son projecteur vers Helsinki

Publié le 29 mars 2005

Coline Ferro


Travelling 16e direction Helsinki, c’était du 26 février au 8 mars àRennes et ses environs. Hussam Hindi, le directeur artistique du festival, retrace l’esprit de Travelling 16e et de tous les autres...


-  Cette année, Travelling filme Helsinki. Pourquoi ce choix ?

Après Marseille, l’équipe de l’association Clair Obscur qui organise le festival, avait envie d’aller vers le Nord. Le cinéma finlandais est d’une grande richesse. Pourtant, il a beaucoup de mal à traverser ses frontières. Peu de gens connaissent donc ce cinéma très particulier. En 2002, Aki Kaurismaki s’est fait remarquer au festival de Cannes avec un Grand Prix pour L’Homme sans passé. Mais si Aki Kaurismaki est reconnu, bien d’autres réalisateurs finlandais le suivent dans son sillage, à commencer par son frère Mika.

-  Un cinéma d’une grande richesse et très marqué par l’histoire du pays...

En effet, après son indépendance en 1917, la Finlande a connu la guerre civile, la guerre contre les Russes, une implication auprès des nazis pendant la seconde guerre mondiale... Cela a laissé des traces et de la souffrance. C’est un peuple qui se questionne. Son cinéma s’en ressent énormément. Quelques thèmes sont récurrents comme l’alcolisme, le suicide ou l’auto-dérision. Ils font du cinéma finlandais un cinéma original car souvent décalé et absurde !

-  Comment sélectionnez vous les films qui sont projetés pendant la semaine Travelling ?

Depuis le début du XXe, la production finlandaise dépasse le millier de films. Pas facile de faire un choix. Très vite, on a eu un contact avec l’équivalent du Centre national du Cinéma en France, le Finish Film Foundation. Mike et Aki Kaurismaki nous ont orientés. Ce sont de vrais cinéphiles. De ce fait, il ont très bien compris nos demandes spécifiques pour le festival. Et puis, Peter Von Bagh, le grand spécialiste du cinéma finlandais, nous est venu en aide. Sur une centaine de films, nous avons gardé une soixantaine de longs métrages et une trentaine de courts. Au final, nous proposons une programmation audacieuse avec peut-être 90 % de films inconnus en France. On voulait dépasser le cliché d’Aki Kaurismaki, le réalisateur de la Finlande. Il y a beaucoup d’autres réalisateurs aussi intéressants : Mika Kaurismaki, Jarmo Lampela, Jim Jarmush... A découvrir !

-  Le projet de Travelling est donc de faire découvrir le cinéma d’un région, d’un pays...

Ou de le redécouvrir. Les films que l’on présente peuvent intéresser tout le monde. Nous proposons de multiples rencontres avec des réalisateurs, des acteurs, des expos, des débats, des ciné concerts... et depuis dix ans, nous proposons un Travelling Junior. Le festival est véritablement l’occasion de découvrir une culture. Les premières années, le festival Travelling devait prendre ses marques. On a proposé des temps forts, c’est-à-dire des cinématographies plutôt connu comme le cinéma britannique, italien, espagnol ou allemand. Depuis, on essaie d’habituer les festivaliers au côté découverte, à l’inconnu. Nous avons visité Lisbonne, le cinéma égyptien, le cinéma iranien... et cette année Helsinki. L’année prochaine, nous partons en Algérie !

Coline Ferro.

www.travelling-festival.com

CRRAAAC, des sketches àvoir au TNT

Publié le 24 mars 2005

Manon Hericher


Régis Mazery & Sylvie Terezo se sont rencontrés il y a dix ans, dans une troupe nantaise. A force de nombreuses pièces en binôme, une complicité s’est installée entre eux. Et voilàqu’aujourd’hui ils se décident àmettre leur humour loufoque àl’épreuve de l’écriture. Une écriture à4 mains pour des sketchs aux 4 pieds de Gildas et Blandine... qui font Crraaac !

Un concept universel

« On a décidé de travailler les rapports homme/femme. C’est pas forcément des personnages très éloignés de nous - puisque d’une façon ou d’une autre, on retranspose notre vécu ; Sauf, que là, ces rapports sont poussés à l’extrême. Ce qui nous a beaucoup inspiré, c’est le rythme des frères ennemis. On voulait que ça fasse ping-pong. L’absurde est venu au fil de l’écriture. En fait il n’y a pas vraiment d’histoire. C’est une succession de sketches, qui tire plus vers le café théâtre. Certains sont absurdes et parfaitement hors de la réalité, dans d’autres, les gens s’y retrouvent facilement. »

L’amour des mots

« Notre point de départ, c’était de jouer avec les mots. On adore plaisanter avec les expressions. Mais on ne voulait pas utiliser de proverbes, parce qu’une expression peut facilement s’intégrer dans une phrase avec d’autres termes, alors que c’est plus difficile d’enchaîner les proverbes les uns après les autres. Donc, à une ou deux exceptions près, il n’y a pas de proverbes ; et encore que ceux que l’on utilise sont, de toute façon, modifiés... “c’est l’hôpital qui appelle la charité cul noir”, “je serai muette comme une truite” »... Un feu d’artifices de jeux de mots, de mixage d’expressions en tout genre, d’humour noire... Un condensé d’absurdités qui pousse au-delà des limites. Une atmosphère surprenante où ceux que l’on est venu voir en spectacle regarde eux-mêmes une pièce, et la détruise... pour mieux illustrer les fantasmes dont tout le monde rêve en secret.

Humour... humour...

« En fait, ce ne sont que des délires, à prendre au 82ème degré. On s’amuse, on tourne en dérision ce qu’on a pu voir, à droite, à gauche... des situations avec des personnages qui ne collent pas du tout à la normalité. Des gens qui n’arrivent pas à communiquer et qui ont une case en moins...ou d’autres. On voulait ressasser l’incompréhension, dans sa globalité, entre l’homme et la femme, revisiter le pathétique de la vie quotidienne, tout en restant dans un univers décalé »...où les proverbes indiens sont cités en russe... Sylvie me confie : « Ca me plaît qu’il y ait quelques fois un effet de miroir, que les gens gambergent, que les femmes viennent me voir pour me dire qu’elles se sont retrouvées un peu en « moi », grâce à ces phrases, parfois cruelles, qui ramènent à une réalité que chacun a pu vivre. C’est plaisant de se dire qu’il y a des gens qui vont réfléchir, qui vont se dire “oh là là, j’y vais peut-être un peu fort des fois”, qui ont peut être été un peu bousculé... »

Un chaperon aux brillantes idées

La mise en scène de William Flaherty a, semble-til, beaucoup apporté à cet univers burlesque. Régis m’explique : « William est un ami d’enfance. On lui a lu nos textes, ça lui a plu, ça l’a inspiré. Nous, nous sommes comédiens, pas metteur en scène. Donc il s’est glissé dans nos rails, ou on s’est glissé dans les siens, plutôt. Et beaucoup d’idées viennent de cette collaboration, la scène des militaires entre autres... L’univers de base, on l’avait déjà dans la tête, mais William l’a accentué, et l’a vraiment fait devenir absurde au possible. C’est lui qui a formulé et mis en scène les choses les plus inconcevables. »

La concentration... de mise

« On est bien conscient que ça va vite. Il ne faut pas être trop fatigué pour voir le spectacle, c’est du « tac au tac », donc il faut être très concentré. »

... Bien concentré pour arriver à capter toutes les allusions, tous les calembours et autres boutades, aussi extravagants puissent-ils être. Des myriades d’expressions insolites, de mimiques en tout genre, de singeries insensées et... confidences pour confidences, ils finissent par tout se balancer dans la gueule,... même le point de vue des beaux-parents...

... A consommer sans modération jusqu’au 26 mars 2005, au TNT.

Manon HERICHER.

TNT Terrain Neutre Théâtre 11 allée de la maison rouge Renseignements : 02.40.12.12.28 www.tntheatre.com

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