Publié le 1er mars 2008

Emilie Le Moal

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A l’exemple des représentants du spectacle vivant qui se sont réunis mercredi 27 février au Théâtre de l’Odéon àParis, plusieurs acteurs culturels nantais, issus essentiellement du secteur des musiques actuelles, ont organisé une conférence de presse vendredi 29 février 2008 àl’Olympic de Nantes pour tirer la sonnette d’alarme sur un possible désengagement de l’Etat et appeler àla mobilisation de tous les acteurs du spectacle vivant et de la culture.

Leurs inquiétudes concernent une baisse annoncée, mais non confirmée, des subventions accordées par l’Etat au secteur pour l’année 2008. Ces baisses varient selon les structures, pouvant aller jusqu’à la suppression pure et simple des subventions jusqu’ici accordées.

Ce serait ainsi le cas du festival Les Escales à St Nazaire à qui l’on ne renouvellerait pas une subvention accordée depuis 15 ans, sont également concernés par des diminutions de financement l’association Trempolino, le festival Tissé Métisse, le tout nouveau Pôle régional de coopération des acteurs des musiques actuelles en Pays de la Loire, le CRDJ (Centre régional de diffusion du Jazz en Pays de la Loire).

Le flou artistique règne cependant, les confirmations écrites en provenance de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) ne devant pas intervenir avant la fin du premier trimestre 2008, ce qui ne fait qu’alimenter les angoisses des professionnels.

Ceux-ci demandent donc, entre autres, “la communication des subventions de la DRAC en région des Pays de la Loire et la communication des critères et objectifs politiques qui ont motivé les attributions”, tout en se faisant l’écho des revendications de l’Ufisc (Union Fédérale d’ Intervention des Structures Culturelles), qui a appelé à une mobilisation nationale et à une manifestation à Paris le 29 février également.

Ces annonces interviennent dans un contexte global de rigueur budgétaire, et contrairement aux déclarations sur un budget de la Culture en hausse en 2008, de baisse générale de 20% des financements pour la création et la diffusion au niveau national. Alors que le gouvernement souhaite mettre l’accent sur l’éducation artistique, la ligne budgétaire la plus touchée est celle de la “transmission des savoirs et de la démocratisation culturelle” . Les secteurs de la diffusion cinématographique et de la création numérique sont également fragilisés (voir l’appel des acteurs de la culture multimédia).

Cette mobilisation n’en est qu’à ses débuts, nous rendrons compte régulièrement sur Fragil des suites qu’elle connaîtra.

Plus d’infos :

-  Le blog de l’appel du 29 février

-  Des articles sur Libération, sur Nonfiction.fr

-  Une vidéo délirante de Bernard Lubat sur La telelibre.fr