Publié le 1er juin 2004

Gildas Le Tousse


Violon, sax, trompette, trombone, guitares, basses, batteries et l’indispensable accordéon. On the road Eugène, vla les Hurlements de Léo pour la sortie de leur 3ème album et qui chaufferont les festivals de l’été avec une tendance punk caravaning et chanson swing. En couleurs et en paroles vla la première interview d’un nouveau journaliste fragil !

Avant de commencer, je tiens à te préciser que je suis interviewer débutant donc je n’ai pas beaucoup d’expérience dans le métier…

Laurent Kebaus : C’est pas grave, il n’y a pas de souci…

-  Bon ok, c’est parti alors…Est-ce que tu peux me parler du parcours professionnel des Hurlements d’Léo ?

LK : Au départ de l’aventure, en 1995, le groupe était formé de 3 personnes : Erwan au chant et à la guitare, Zebulon à la contrebassine et moi au chant et à la guitare. On a débuté à Bordeaux, notre ville d’origine, dans les bars et dans la rue ; le but dans un premier temps, c était surtout de pouvoir se faire payer des coups et gagner un peu d’argent accessoirement (rires…).

Trois ans après nos débuts dans la rue, on a sorti un 1er album intitulé « Le café des jours heureux » en autoproduction évidemment et distribué par PIAS. Ce premier pas dans l’univers musical "professionnel" nous permet d’enchaîner les petites salles de concert et de faire promouvoir notre album à travers les rencontres avec le public.

En 2000, on multiplie les concerts pour arriver à un total d’environ 250 concerts ; dans la même année, on sort notre 2e album « La belle affaire » toujours distribué par PIAS.

On arrive alors en 2002 où on monte le collectif « Un air 2 familles » avec la participation des Ogres de Barback. Cette réunion musicale d’univers proche a débouché sur une tournée européenne d’un an appelée Latcho Drom qui signifie en langue tzigane « bonne route ». On a donc joué en Belgique, en Allemagne, en Roumanie, en Pologne et en Suisse.

En 2003, Octobre pour être précis, on change de maison de disques pour aller chez WAGRAM ; les causes ? : on voulait trouver des gens plus motivés professionnellement et aussi d’un point de vue humain, ça se passe mieux… Entre Octobre et Décembre de la même année, on enchaîne 50 concerts à travers la France puis entre Février et Mars, on est parti en Australie pour découvrir des nouveaux horizons musicaux, une autre culture et puis pour bouger…Enfin on arrive en Mai…

-  Par rapport à Mai justement, est ce que tu peux m’en dire en peu plus sur la rencontre avec les « 17 Hippies » et la tournée qui a suivie ?

LK : Les 17 Hippies, on les a rencontré lors de la tournée Latcho Drom…Ce sont eux qui nous ont accueillis à notre arrivée en Allemagne et qui nous ont aidé à monter le chapiteau…On a joué avec eux et il s’est avéré qu’on s’est bien entendu dès le premier contact. On a alors trouver l’idée sympa de pouvoir se retrouver pour créer un collectif musical entre les 2 groupes.

Comme ils sont originaires de Berlin et que l’allemand, ce n’est pas notre point fort, on communique plutôt en anglais. Heureusement que certains des « 17 Hippies » sont bilingues…

La tournée Hardcore Troubadors a commencé début Mai mais les répétitions se sont effectuées 1 mois avant où on les accueillis à Bordeaux. Pendant tout le mois de Mai, on voyage à travers la France pour se produire sur scène et la tournée prend fin le 31 Mai ; date à laquelle sortira le disque en studio des Hardcores Trobadors (distribution nationale, c’est important ça !).

Pour planter le décor, les Harcores Trobadors, c’est 20 personnes sur scène qui enchaînent 2h30 de concert…Sachant que l’univers musical des 17 Hippies se concentre plus dans la musique de l’est, le folklore divers et la world music, on a procédé à des arrangements musicaux entre les 2 groupes, on a aussi fait des reprises de chacun des groupes, il y a aussi des compositions et on tourne sur la scène pour qu’il y ait un peu de passage et que l’ensemble des musiciens se reposent l’histoire d’une ou deux chansons.

-  Une petite dernière pour la route, comment est ce que vous définissez votre style de musique ?

LK : Pourquoi faut il toujours donner une désignation à un style de musique ? Le fait de donner un nom à un style, ça l’enclave, c’est-à-dire que ça instaure des barrières au groupe et qu’il est jugé sous telle catégorie.

A travers nos 3 albums, il y a quand même eu une évolution tant au niveau du style que des textes : le troisième tend vers une consonance plus rock alors que le 2e était plus mélancolique. C’est pour ça qu’on préfère rester large en définissant notre style comme « chanson punk caravaning ».

Le punk, c’est surtout pour la démarche : on a appris sur le tas à jouer les instruments et même pendant les concerts. Le caravaning, ça fait plus référence au fait que le groupe se nourrit des voyages et des rencontres pour étoffer notre diversité musicale et culturelle.

Certaines personnes jugent que notre musique est festive, pourtant en écoutant les paroles, les chansons appartiennent plutôt à un univers poétique et nostalgique ; la festivité, elle est créée et partagée grâce à l’alchimie entre les textes, le public et nous.

-  Merci pour l’interview et bon concert... (ça va, j’étais pas ridicule ?)

LK : De rien…Pour l’interview, ne t’inquiètes pas, j’ai connu pire et c’était des professionnels…

Discographie

-  1998 : Le café des jours heureux
-  2000 : La belle affaire
-  2002 : Un air 2 familles avec Les Ogres de Barback (Live)
-  2003 : Ouest terne
-  juin 2003 : Maxi 6 titres Hardcore Trobadors
-  2004 : sortie nationale disque Hardcore Trobadors

Interview : Gildas Le Tousse