Publié le 20 avril 2004

Mathieu Sonet


En ce frais mois de Janvier, Uneven secoue la scène du Forum de Vauréal : deux guitares et une section rythmique derrière les micros pour un power-rock bruyant parcouru de riff électrifiant. Prestation prometteuse et rebelote en showcase àla Fnac Cergy le mois suivant, où le groupe fait trembler les murs et vibrer le public présent, dans un salon àpeine plus grand qu’un studio d’enregistrement, mais avec toujours autant d’énergie àrevendre…

Uneven, c’est d’abord quatres musiciens franciliens issus de différents groupes énervés et se retrouvant dans une mouvance commune. L’influence de départ : le rock indé américain, qu’il soit pop, hardcore ou métal (Sonic Youth, Pixies, Fugazi, Les Thugs...) Le style du groupe se cristallise alors autour de deux éléments fondamentaux : un son puissant évidemment, mais toujours accompagné d’une ligne mélodique marquée.

Un premier cinq titre autoproduit est enregistré fin 1999 sur leur label Sushiprod, qui suscite rapidement l’intérêt de la presse musicale spécialisée. Le succès se manifeste également par l’achat d’une de leur chanson par Sony Computer Entertainment pour la bande jeu vidéo "Le Monde Des Bleus 2002". Grâce à cette collaboration le groupe peut financer son label et son développement sans avoir à attendre qu’une maison de disque daigne se pencher sur leur cas. Récidivant avec la bande son du "Monde Des Bleus 2003", le groupe passe enfin à l’enregistrement d’un album en 2003.

L’album U disponible depuis le 2 Mars a été entièrement auto-produit, avec des prises s’étalant de Mars à Juin 2003, et a bénéficié du mixage de l’ingénieur du son Antoine Gaillet (Wampas, Pleymo...).

Votre approche de la composition ?

Jérémie (guitare, chant) : "Au départ il y a une idée, un gimmick, ça peut être un plan basse ou batterie, un riff à la guitare. Au fur et à mesure des répétitions les morceaux se construisent ensuite par l’ajout de couches successives, chacun apporte un petit morceau. Ajoutons un peu de hasard et un peu d’intuition... Le chant, en anglais exclusivement, n’est ajouté qu’à la fin. Nous nous attachons moins à la signification qu’à la musicalité, nous ne sommes pas vraiment un groupe à texte... La priorité c’est l’énergie qu’on veut transmettre."

Votre indépendance ?

Jérémie : "Elle découle de l’autoproduction. Aujourd’hui on n’a plus vraiment le choix. L’auto-production s’est imposée pour permettre de faire vivre notre musique. C’est du travail en plus évidemment, la promotion et la distribution par exemple, et nous avons toujours nos boulots en parallèle. Mais nous préférons que la musique reste un plaisir. La vente de chansons à Sony et le soutien entre autre de la FNAC Cergy nous permettent d’avancer."

Extrait de l’album U "Wish Not To See You" dispo sur le sampler de Rolling Stone d’Avril 2004