Publié le 10 novembre 2005

Emilie Le Moal


C’est parti pour la 8ème édition du festival du cinéma allemand, qui se tient du 9 au 15 novembre au Katorza. L’objectif du festival cette année, en réponse àl’intérêt manifesté par le public nantais pour les films allemands récents, en particulier depuis le médiatique Good Bye Lenine, et le remarqué Head One de Fatih Akin, est de présenter un panorama de films allemands récents, pour beaucoup encore inédits en France.

Un cinéma allemand dynamique

On parle beaucoup en ce moment de renouveau du cinéma allemand, avec une production en augmentation et des films qui reçoivent un bon accueil sur les grands festivals mais aussi auprès du public.

Ainsi, parmi les 13 films sélectionnés par le festival de Nantes, 10 ont été primés lors de festivals allemands ou internationaux, et 7 sont sortis en Allemagne cette année seulement. Certains ont d’ailleurs suscité l’enthousiasme et créé l’événement en Allemagne, comme Netto, premier film touchant et drôle du jeune réalisateur Robert Thalheim qui a reçu le prix « Dialogue en perspective » au festival international du film de Berlin cette année.

Il sera présenté en soirée d’ouverture du festival de Nantes, le 9 novembre, en tant que lauréat 2004 du festival Max Ophüls de Sarrebruck,un festival reconnu en Allemagne qui constitue une plate-forme importante pour les jeunes réalisateurs germanophones. Deux membres de l’équipe du film viendront le présenter au public.

Tendances actuelles

Le festival de Nantes partage sa programmation entre jeunes réalisateurs prometteurs et réalisateurs confirmés, afin de montrer quelques unes des tendances actuelles du cinéma allemand. Les documentaires et les films réalistes, qui constituent l’une de ces tendances, sont représentés ici par des films comme Marseille, d’Angela Schanelec (Cannes, Un Ceratin Regard), qui ne raconte pas une histoire à proprement parler mais dont la perspective originale a séduit la critique, ou par Voyage scolaire de Henner Winckler.

Les réalisateurs confirmés sont aussi présents avec notamment deux films qui étaient en compétition pour les plus importantes récompenses du festival de Berlin en 2005 : Gespenster (fantômes) de Christian Petzold, qui propose en arrière- plan une autre vision de Berlin, et One day in Europe de Hannes Stöhr, sorte de road movie dans l’Europe d’aujourd’hui. Sans oublier un film qui a également remporté de nombreux prix et séduit le public par son humour et ses renversements de clichés sur les juifs allemands : Alles auf Zucker (Monsieur Zucker joue son va tout), ou bien Une Famille allemande d’Oskar Roehler, sorte de farce très noire sur la petite bourgeoisie, ni le voyage interculturel et musical que propose Fatih Akin, dans Crossing the bridge-The sound of Istambul.

Parmi les nouveautés cette année, le festival propose une soirée de courts métrages le 10 novembre et inaugure un Prix du public. Tous les films présentés sont en compétition pour ce prix sauf One Day in Europe.

Emilie Le Moal

En savoir plus : le CCFA : ccfanantes.free.fr le Katorza : www.katorza.fr