Publié le 12 octobre 2012

Thomas Savage

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Fragil s’est rendu àl’inauguration du projet Archipel àLa Maison des Arts de Saint-Herblain. De l’art et des codes-barres.

Le smartphone. Condensé de technologies pour les uns, addiction pour les autres. L’association Lolab propose une utilisation encore peu exploitée du fidèle compagnon numérique : l’accès à l’art. Non, Lolab n’a pas créé une application, mais bien monté une exposition. Toujours inspirée par l’interactivité et la pratique transdisciplinaire à dominante multimédia, l’association transforme le smartphone en une clé d’accès aux oeuvres.

Autour d’Amélie Labourdette (Scopitone, La longue nuit du court) et de Wilfried Nail, dix tableaux vivants ont été réalisés avec les habitants de Saint-Herblain comme acteurs. Des films, les voilà les œuvres. Ils sont enfermés dans dix bornes implantées autour de La Maison des Arts. On déambule donc de l’une à l’autre. Sur chaque borne, un QR code. Une fois « flashé », ce code-barre amélioré permet d’accéder à la vidéo tournée à l’endroit même où vous vous tenez.

Pour l’inauguration, les œuvres étaient projetées aux abords des bornes.

Souvent, l’utilisation du téléphone est compulsive. Cette fois-ci, on prend le temps d’apprécier un déjeuner sur l’herbe sous le plus vieil arbre du Bois Jo ou encore une scène proche de la science-fiction dans un parc public. Grâce au travelling de la caméra, les acteurs d’un jour, figés, entrent et sortent du « très petit écran ». La bande-son - également réalisée en collaboration avec les habitants - rythme cette balade entre champ et hors-champ avec l’ambiance surréaliste de l’instant.

La Maison des Arts met des smartphones à la disposition de ceux dont la poche n’a pas encore été colonisée.

Texte et photos : Thomas Savage

Infos pratiques :

La Maison des arts de Saint-Herblain

Archipel, jusqu’en février 2013

http://www.lolab.org