Publié le 14 juin 2012

Julie Landais

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Avant le son, un nom qu’on aime bien : Tristesse contemporaine. Un brin poétique et fataliste, c’est celui choisi par un trio d’ apatrides installés àParis, reprenant le titre d’un obscur essai sur les grands courants moraux et sociétaux du XIXème siècle d’un certain Hippolyte Fierens...

...un ouvrage déniché dans une bouquinerie par l’un des membres du groupe qui confesse d’ailleurs ne jamais avoir pu en venir à bout. Derrière ce nom se cache la japonaise Narumi Omori au clavier, le suédois Léo Hellden à la basse et, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré pour ce dernier, l’ancien rappeur d’Earthling, Maik de Bristol dont le visage est à demi mangé par un masque d’âne. Empruntant au son cold-wave des années 80 et se revendiquant d’ influences de groupes comme Talking Heads, Young Marble Giants ou The Cure, ces trois là ont travaillé plus de deux ans à l’élaboration de leur premier album éponyme.

Touche Arty

Sur scène, et avec comme arrière-plan une ancienne série télé japonaise de samouraï pour la touche arty, l’électro-rock du groupe se déploie autour de nappes synthétiques et de boîtes à rythme tandis que les accents hip-hop du chanteur se font presque plus présents que sur l’album. Un scandé qui nous fait penser à du Massive Attack tandis que des morceaux comme Empty Hearts et sa ligne de basse lorgnent du côté de Joy Division.

L’énergie est peut être encore un peu timide mais la prestation efficace pour un son finalement assez mélancolique qui ne se prête pas à de grandes envolées scéniques. On regrettera un set un peu court- 45 minutes-comme souvent le cas pour les jeunes groupes à la discographie réduite, compensé par 4 morceaux inédits en guise de rappel qui laissent entrevoir un second opus d’une teinte plus techno.

Julie Landais

Crédits photos : myspace de Tristesse Contemporaine