Publié le 31 mars 2011

Vincent Hallereau

129 commentaire(s)


Pour la première fois àNantes, "l’agence d’épopée musicale" Super ! achemine son festival Super Mon Amour !, quatrième du nom, àL’Olympic, pour le bonheur de tous. Cette agence a fière allure àl’instar des groupes, plutôt underground mais àla reconnaissance grandissante, qu’elle promeut sur scène depuis déjàquelques années. Que dire d’une agence qui compte Animal Collective, Bon Iver, Wavves, Ariel Pink Haunted Grafiti, Cut Copy, Mum dans ses rangs ?

C’est donc en toute confiance que l’on peut se rendre, mercredi 6 avril 2011, du côté de la place Jean Macé, pour assister aux performances toujours endiablées de l’électronicien fou de Baltimore Dan Deacon. Ce musicien est une sorte d’Aphex Twin festif et joyeux, qui compte déjà un chef-d’œuvre dans sa pléthorique discographie le fabuleux Bromst. Une sorte de course folle musicale, où se côtoie de vieux synthés analogiques, des pianos, des glockenspiels, dans un assemblage sonore compact qui nous fait vivre de vrais sprints soniques. Il vient même de séduire le maître Francis Ford Coppola, puisqu’il composera la bande originale de son prochain film Twixt Now And Sunrise.

Auparavant, nous aurons droit aux deux récentes signatures des labels atypiques et mythiques, Kompakt l’allemand et Anticon le californien. Le premier vient de permettre son envol à Rainbow Arabia, avec la sortie fin février de leur premier album : Boys and Diamonds. Ce jeune couple de la West Coast, bidouilleur électronico-ethnique, allie des envolées électroniques aux cahots de percussions dévastatrices. S’il ne faut qu’un titre pour vous convaincre se sera Without You, à l’efficacité redoutable avec ses rythmes "africanisants", ses nappes de synthé, et sa voix féminine à la fois incantatoire et mutine.

Anticon quand à lui accueille, depuis 2010, Will Wiesenfeld, jeune californien caché sous le nom de Baths. Avec son premier album, Cerulean, il propose un abstract-pop-hip-hop entêtant, aux basses et beats puissants, mais avec une pointe de mélancolie et de tendresse, comme sur le titre Animals et ses chœurs d’enfants. A écouter absolument !

Amateurs de découverte sonique, à l’esprit défricheur, ce festival est fait pour vous. L’énergie, la jeunesse, la fougue, l’expérimentation seront de mise, et souhaitons que l’underground ne soit plus leur terrain de jeu pour trop longtemps.

Vincent Hallereau