Mes questions/Leur réponses

Quelle importance accordez-vous à la scénographie ?

PJ : A l'origine le scénographe Patrick Carpentier s'occupait de l'aspect visuel de nos concerts ainsi que du design et du graphisme. Nous en gardons un attachement à une certaine organisation de la scène : faire attention au placement, à l'écoute de chacun, en évitant le bazar. Aux Transmusicales (2002), nous avions beaucoup travaillé l'éclairage. En même temps, c'est assez lourd à gérer en tournée, et nous ne sommes pas là non plus pour présenter un light-show. Pour la tournée, nous nous sommes plutôt concentrés sur la mise ne place d'ambiances directement au service des chansons.

JMB : Les spectateurs viennent avant tout pour voir un concert.

Comment sont écrit les morceaux et les paroles ?

PJ : L'écriture évolue en fonction de l'état d'esprit, de l'émotion qu'on peut vouloir y mettre, de l'humeur. Marc écrit des canevas de morceaux et de textes, et la musique vient après se glisser par dessus. On n'a pas vraiment le souci de rentrer dans un format, et l'on peut donc aller vraiment loin musicalement avant d'avoir les paroles par exemple.

MH : Les texte en eux-mêmes ne sont pas tellement important, on ne se pose pas trop de question. Plutôt que d'être mise en avant, la voix est intégrée aux morceaux comme un des autres instruments. On pourrait effectivement se passer de paroles, mais la voix apporte quand même une couleur qui colle bien à notre musique.

Comment envisagez-vous votre indépendance artistique ?

MH : Nous avons actuellement une grande liberté. Pour cette album nous n'avons pas eu à faire de concession particulières. Nous n'avions pas de pression et c'est ce qui était intéressant. Pour l'instant on ne nous dicte rien et nous avons pu donner directement un produit fini à la maison de disque.

Votre position sur le piratage et les récentes protections sur les CD ?

PJ : La maison de disque a une vision de la musique avant tout en terme de profit, c'est normal qu'elle s'en inquiète. Maintenant moi la copie ne me pose pas tellement de problème, par exemple si tu achète un CD mais que tu en copie d'autres pour pouvoir écouter plus de musique. Je ne parle pas des gens qui vendent des copies. Nous on peut y gagner d'une manière ou d'une autre, en permettant une diffusion plus important de la musique, les gens viennent quand même aux concerts.

JMB : Le système de Copy Control sur le CD, est imposé par la maison de disque. En même temps le phénomène de copie ne doit pas non plus devenir démesuré. La musique n'est pas gratuite.

Discographie

- 1998 : Royalsucker EP
- 1999 : Welcome to the modern Dance Hall
- 2000 : The man who was already dead
- 2003 : Vertigone

Interview et article : Mathieu Sonet