L’éco du ciné : tout ce que vous avez voulu savoir sur l’économie
Films et débats : l’économie expliquée au cinéma
Six fois par an, le cinéma le Katorza propose des soirées atypiques. Organisées autour de la projection d’un film puis la mise en place d’un débat, ces soirées mettent en avant le fonctionnement économique de notre société. Cette mission revient, depuis cinq ans, à l’association étudiante l’Eco du Ciné, fondée par Eve Lamendour, enseignante à la faculté des sciences économiques de Nantes.
Eve Lamendour, enseignante à la faculté des sciences économique, a toujours été désireuse de présenter sa discipline de prédilection de manière atypique et ludique. C’est en 2002 que son projet s’est concrétisé. Elle souhaitait avant tout que celui-ci reste une initiative étudiante et c’est pourquoi la présidence de l’association, composée de neuf bénévoles, revient à l’un d’eux.
Au travers de ces soirées ciné-débats, le cycle l’Eco du Ciné cherche à « décrypter certains faits économiques liés à des problématiques de gestion et d’économie afin de partager des points de vue ». Bien que ce collectif soit supervisé par deux enseignantes, il doit « essayer d’aller un peu plus loin sur un sujet sans pour autant donner un savoir universitaire et très cadré, mais plutôt un échange sur un sujet » en proposant l’intervention de spécialistes "à même de pouvoir approfondir la question traité". Tout en restant assez large dans le choix de leurs sujets, les bénévoles ont abordé des thèmes tels que « la femme au travail », « l’économie du sport » ou plus récemment « la mondialisation et la Chine ».
décrypter certains faits économiques liés à des problématiques de gestion et d'économie afin de partager des points de vue
Selon sa fondatrice, le média cinématographique est idéal pour présenter ce genre de sujets ; c’est « un support fantastique pour avoir accès à des questions abstraites voire ardues ». De plus, le public se trouve alors dans une disposition différente pour aborder ces sujets. Cette manière de faire est plus efficace qu’un discours. Elle ajoute même qu’elle utilise, lors de ses cours, des passages de films pour faciliter la compréhension de ses étudiants.
La recherche des films : un moment crucial.
Bien décidés à parler d’économie, ces bénévoles mettent tout en œuvre pour trouver des films traitant du thème qu’ils ont choisi, mais qui restent peu, voire pas du tout connus du grand public. Ils font alors appel à différents organismes tout en restant sur « le circuit commercial classique ».
Leur premier choix se porte souvent sur les distributeurs. Mais ils peuvent également passer par des intermédiaires, lorsque la recherche de films est plus laborieuse, tels que les instituts nationaux ou les cinémathèques. Toutefois, Eve Lamendour nous a confié que cette recherche pouvait, dans certaines situations, être compliquée. La première chose est de se faire des contacts dans le milieu. Chose qui peut être difficile pour une association naissante. Dans ce cas précis, l’Eco du Ciné a eu de la chance.
Il y a cinq ans, lorsque Eve Lamendour a souhaité fonder cette association, elle a eu l’opportunité de rencontrer une personne qui avait les mêmes attentes et les mêmes objectifs : le directeur du Katorza de l’époque. Extrêmement motivé par le projet, il a proposé immédiatement un partenariat. De cette manière, l’association l’Eco du Ciné avait déjà un pied dans le monde cinématographique. La seconde difficulté consiste à trouver des films en version originale et,surtout, sous-titrés. Dans le cas contraire, réaliser de manière artisanale les sous-titrages représente beaucoup de temps et de main d’œuvre.
Etudiants, professionnels, retraités : tous se retrouvent à l’Eco du Ciné.
Depuis sa création, l’Eco du Ciné a eu l’opportunité de se faire une réputation dans la ville de Nantes. La fréquentation de ces soirées se fait donc de plus en plus importante. Grâce au partenariat avec le Katorza, le cycle de l’Eco du Ciné bénéficie d’un public particulier, qui aime les films en version originale et qui recherche des œuvres atypiques.
Ce cycle a également la chance de proposer des soirées lors des divers festivals nationaux qui se déroulent à Nantes, par l’intermédiaire du Katorza. Dernièrement, l’association a proposé un film traitant de la mondialisation et de la Chine, lors du festival italien. Film qui a rencontré un grand succès puisque les deux tiers de la salle étaient remplis. Toutefois, la fondatrice ajoute que « le public est assez changeant selon les thèmes ».
Certaines soirées ont connu un faible succès contre d’autres qui ont fait l’unanimité, comme celle qui traitait du harcèlement au travail. Mais là encore, il est à noter que le public peut varier. Les étudiants représentent une très grande majorité du public de l’Eco du Ciné. Pourtant, lors de soirée comme celle contre le harcèlement sexuel, professionnels et retraités, hommes ou femmes se sont donnés rendez-vous au Katorza.
L’Eco du Ciné clôturera sa programmation annuelle le 29 Mars prochain avec une soirée consacrée aux conséquences de la pression économique exercée sur les sportifs dans le cadre du forum Sport Santé de l’université de Nantes. Le sujet sera traité plus particulièrement autour du thème du surf avec la projection du documentaire « Riding Giants ».
Céline Quéro
Plus d’infos sur l’Eco du Ciné sur le site de l’Université de Nantes
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