De 10 h 30, le matin, à 22 h, les spectacles s’enchaînent à un rythme soutenu eu Grenier à sel. Au programme, on trouve de tout : spectacle « jeune public » avec La chaussette jaune d’Art Zygote ; des pièces qui revendiquent leur comique, avec Peepshow dans les Alpes (Köbeli/Pelloquet) notamment ; de la danse, avec Alma d’Esther Aumatell et Zapptime#Remix de la compagnie Non Nova ; enfin, avec La confusion des sentiments (Zweig / Fouchault) et Jugement (en compagnie des loups), on trouve un théâtre plus ambitieux.

Les enjeux du off

En mettant ainsi une salle à la disposition des troupes régionales, la Région se montre bien consciente des enjeux du festival off, de l’importance qu’il a pour la promotion des troupes : c’est en effet pour ces dernières l’occasion rêvée de se faire remarquer par un directeur de théâtre ou un programmateur, et de connaître ainsi une diffusion nationale, voire internationale. L’aide de la Région ne s’arrête d’ailleurs pas là : c’est elle aussi qui fournit le personnel d’accueil et qui finance l’élaboration des supports de communication.

Quitte ou double

Lorsqu’on les interroge sur ce sujet, les compagnies n’hésitent pas à souligner l’importance de ce dispositif ; c’est que la location des salles de spectacle en Avignon coûte très cher : Patrick Pelloquet, directeur du Théâtre Régional des Pays de la Loire, évalue ce coût à 8000 à 9000 € pour deux heures de spectacle !... De quoi laisser songeur, d’autant que ces salles de spectacle ne le deviennent, le plus souvent, que le temps du festival... De fait, pour les compagnies théâtrales, le festival off est généralement un pari risqué : si leurs efforts de promotion sont couronnés de succès, et qu’elles sont donc repérées par un programmateur, les sommes importantes qu’elles auront engagées dans leur venue en Avignon ne l’auront pas été en vain ; en revanche, si elles ne parviennent pas à séduire les programmateurs, leur situation financière devient clairement critique...

Gaël Montandon