Avoir 30 ans en 2011
Portrait de Sylvain : la Bretagne me gagne
Enfant, j’ai beaucoup déménagé et depuis quelques années, je souhaitais me poser sans vraiment savoir où. Mon travail m’a conduit dans les Côtes-d’Armor puis en Ille-et-Vilaine. Aujourd’hui, j’aime la Bretagne et elle m’a adoptée.
J’ai élu domicile en Bretagne et depuis, je m’y sens bien. J’ai sillonné la France et de tous les endroits que je connaisse, c’est celui qui correspond le mieux à ce que j’aime. Le travail m’a amené dans cette région où j’ai rencontré des gens que je peux maintenant appeler amis. C’est d’ailleurs en Bretagne que j’ai fait la connaissance de ma compagne et j’aspire à y rester, à y construire ma vie…
Marre de déménager… Envie de se poser…
Fils de militaire, j’ai de nombreux déménagements à mon actif : les Vosges, le Gard, la Franche-Comté, l’Alsace, la région parisienne, l’Indre-et-Loire ou encore la Corrèze. Le temps de mes études, je me suis aussi installé dans la région de l’Indre et de l’Allier. Enfin, pour des raisons professionnelles, mes déplacements se sont poursuivis, de la Loire-Atlantique en région parisienne, en passant par les départements du Puy-de-Dôme et de l’Allier. Dernier point de chute : la Bretagne avec St-Brieuc et Rennes.
J’ai sillonné la France et de tous les endroits que je connaisse, c’est celui qui correspond le mieux à ce que j’aime.
Avec du recul, même si enfant cela n’a pas toujours été facile, je peux dire que ces déménagements m’ont permis de devenir un véritable "caméléon". Ils m’ont forcé à me fondre à chaque fois dans un nouvel environnement, à m’ouvrir aux autres et à m’adapter.
J’espérais, cependant, trouver une région qui me plaise et me donne envie de rester : une région dynamique avec la mer à proximité.
Il y a deux ans, on me propose une mutation à St-Brieuc. Je partais m’installer là-bas avec appréhension : je ne connaissais pas la région et n’avais aucun contact là-bas. Je m’aventurais à nouveau dans une zone géographique "inconnue" sans savoir si elle me plairait. Cependant, j’ai été surpris de m’y sentir rapidement bien. La côte bretonne correspond tout à fait à mes attentes. Peu de temps après, c’est à Rennes que l’on me propose un poste. J’acceptais, heureux de rester en Bretagne et de ne pas trop m’éloigner de St-Brieuc.
Se sentir chez soi… Être intégré…
Mon enfance a été heureuse. J’ai été entouré et aimé. Même si ces déménagements successifs m’ont fait souffrir car il fallait se faire, à chaque fois, de nouveaux amis. À l’adolescence : changement, mutation et adaptation. Au lycée, les groupes sont formés et l’intégration délicate, chose complètement différente dans la vie étudiante.
À l’âge adulte, c’est encore une autre histoire. En arrivant dans une nouvelle ville, il n’est pas évident de rencontrer des gens, de tisser de vrais liens amicaux. On a des collègues, certes, mais le feeling n’est pas toujours automatique. La bonne ambiance fait que ces derniers deviennent des amis qui se retrouvent le week-end, de temps en temps, puis chacun reprend sa route.
Avec du recul, même si enfant cela n’a pas toujours été facile, je peux dire que ces déménagements m'ont permis de devenir un véritable "caméléon"
Mes amis, mes amours...
Malgré le fait que je soit issu d’une famille éparpillée géographiquement, mais très soudée, j’ai besoin d’un réseau d’amis proche. Mes amis sont donc aux quatre coins de la France et je m’efforce de garder le contact. C’est important pour moi de conserver un noyau dur sur qui on peut compter, en qui on a la plus grande confiance et inversement.
À St-Brieuc, je me suis rapidement senti chez moi. Suite à des rencontres facilitées par le tennis, j’ai été intégré dans un groupe. C’est étrange comme parfois, on a l’impression de connaître les gens depuis toujours. Ils sont devenus une deuxième famille.
Suite à ce mode de vie instable, la vie à deux devenait compliquée. Elle manquait de stabilité. Je suis d’une mentalité à "forcer" le destin pour faire des rencontres. Internet, entre autre, les facilite, surtout lorsque tu déménages souvent. Mais cela ne fonctionne pas toujours. J’ai rencontré des filles mais jamais d’histoires sérieuses et beaucoup de déceptions. C’est finalement à St-Brieuc que j’ai fait "la" rencontre qui me rend heureux aujourd’hui. Je me sens épanoui dans cette relation même si, nous sommes encore très indépendants : de part nos passés respectifs et nos métiers qui nous poussent à être séparés la semaine. Je vis à fond cette relation qui me pousse également à rester en Bretagne.
30 ans, la vie et l’avenir…
Je ne pense pas à me marier et avoir des enfants. Ce ne sont pas encore mes priorités, contrairement au travail. Cela fait un moment que j’y pense mais je ne sais pas encore concrètement comment faire avancer les choses. Je réfléchis de plus en plus à l’immobilier. Il est peut-être temps que j’investisse. Seul dans un premier temps, en amont d’un projet à deux.
Lucie Bouchereau
Bloc-Notes
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